Taha Bouhafs relaxé : la justice rejette l'accusation de diffamation envers l'Etat
3 minutesTaha Bouhafs relaxé d’une plainte en diffamation de l’Etat
Le tribunal judiciaire de Paris a relaxé le journaliste et militant Taha Bouhafs, qui était visé par une plainte en diffamation de l’Etat. Cette plainte faisait suite à un tweet dans lequel il remettait en cause l’action de la police dans la mort de deux jeunes à Grenoble en mars 2019. Le tribunal a considéré que ce tweet était simplement “l’opinion critique et virulente d’un journaliste commentant un fait d’actualité”, et non pas une diffamation.
Un tweet accusant l’action policière suite à la mort de deux jeunes
En mars 2019, deux jeunes hommes ont perdu la vie lors d’une collision avec un bus à Grenoble. Ils circulaient sur un scooter sans porter de casque et étaient poursuivis par un véhicule de police. Suite à cet incident, des émeutes ont éclaté dans différents quartiers de Grenoble. Le lendemain, le procureur de la République de Grenoble a écarté l’hypothèse d’une collision entre le scooter et le véhicule de police.
Une opinion critique et virulente
Dans la soirée du 3 mars 2019, Taha Bouhafs a publié un tweet dans lequel il affirmait que les jeunes gens n’avaient pas été les seuls responsables de leur mort, mais que c’était la police qui en était la cause. Il appelait également à l’organisation pour faire face à cette situation. Le tribunal a considéré que ce tweet était simplement l’expression d’une opinion critique et virulente d’un journaliste commentant un fait d’actualité, et non pas une diffamation envers l’Etat. Ainsi, Taha Bouhafs a été relaxé de la plainte qui pesait sur lui.
La justice rejette l’accusation de diffamation contre Taha Bouhafs
Le tribunal de Paris a récemment statué sur l’affaire Taha Bouhafs, journaliste accusé de diffamation suite à un tweet qu’il avait publié. Le message en question dénonçait la responsabilité de la police dans la mort de deux jeunes hommes lors d’une course-poursuite à Grenoble.
Une opinion critique et virulente
Selon le tribunal, le tweet incriminé est à interpréter comme une opinion critique et virulente émise par un journaliste commentant un fait d’actualité qui avait suscité un débat animé au sein de l’opinion publique. De ce fait, il ne peut être considéré comme constituant une diffamation.
La justice a également souligné que Taha Bouhafs remettait en question l’action de la police dans la mort des deux jeunes, sans toutefois leur attribuer des actes précis constitutifs d’une faute déterminée. Ainsi, l’atteinte à l’honneur et à la considération des policiers en général ne peut être évaluée.
Une mobilisation des quartiers
Le tweet en question avait suscité une vague de mobilisation des quartiers. De nombreux soutiens se sont exprimés en faveur de Taha Bouhafs et ont réclamé la démission de Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur. Cette décision du tribunal de Paris vient donc conforter la position du journaliste face aux accusations de diffamation.