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Plainte déposée contre le commandant en chef des gardiens de la révolution : Accusations de menaces de mort et apologie du terrorisme envers les soutiens de la contestation en Iran
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Plainte déposée contre le commandant en chef des gardiens de la révolution : Accusations de menaces de mort et apologie du terrorisme envers les soutiens de la contestation en Iran

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Plainte déposée contre le commandant en chef des gardiens de la révolution

Une plainte a été déposée jeudi à Paris par six plaignants franco-iraniens et iraniens contre trois dignitaires iraniens, dont le commandant en chef du corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Hossein Salami. Cette plainte vise également le ministre du renseignement iranien, Esmaïl Khatib, et le commandant de la Force Al-Qods des gardiens de la révolution, Esmaïl Qaani. Les accusations portent sur des “menaces de mort et apologie du terrorisme” proférées par ces trois dignitaires envers les soutiens de la contestation en Iran après la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022.

Des menaces publiques relayées dans les médias

La plainte se réfère notamment à une déclaration d’Esmaïl Khatib, datant du 13 décembre 2022, dans laquelle il affirmait que “quiconque a joué un rôle dans les émeutes sera puni partout dans le monde”. Ces propos ont été largement relayés dans la presse et sur les réseaux sociaux, selon le texte de la plainte. De plus, Hossein Salami a également été cité dans la plainte pour ses propos du 10 janvier 2023, lorsqu’il a averti “les Français et les responsables de Charlie Hebdo” de ne pas “se pencher sur le sort de Salman Rushdie”, l’écrivain britannique victime d’une fatwa et d’un attentat en août 2022.

Une affaire qui fait suite à la mort de Mahsa Amini

Cette plainte intervient près d’un an après la mort de Mahsa Amini, une jeune femme iranienne décédée suite à son arrestation par la police des mœurs en Iran. Les six plaignants, qui sont des proches ou des soutiens de Mahsa Amini, ont donc décidé de porter leur affaire devant le parquet de Paris. Ils espèrent ainsi que la justice française pourra faire toute la lumière sur ces menaces proférées par les dignitaires iraniens et que les responsabilités seront établies.

Plainte contre le régime iranien : des militants de l’opposition cherchent à obtenir justice en France

Des militants de l’opposition iranienne ont déposé une plainte contre le régime de la République islamique pour menaces, traques et meurtres d’opposants exilés en France et en Europe. Cette initiative, principalement symbolique pour l’instant, vise à faire entendre la voix des Iraniens, où qu’ils se trouvent dans le monde, et à signifier au pouvoir iranien que la contestation ne sera pas étouffée.

Une longue tradition de répression

L’avocate franco-iranienne du Collectif Iran justice, Chirinne Ardakani, explique que ces menaces sont assimilables à des fatwas déguisées et que le régime de la République islamique et ses agents entretiennent une tradition bien établie de menaces de mort, de traques et de meurtres d’opposants exilés. Les six requérants de cette plainte, résidant en France depuis les années 1980 ou exilés récemment, sont des cinéastes, journalistes, écrivains ou militants des droits LGBT+ qui se sont publiquement engagés contre le pouvoir iranien.

Faire entendre leur voix et obtenir justice

Le dépôt de cette plainte, qui intervient à la veille du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini et du début du soulèvement « Femme, vie, liberté » en Iran, a pour objectif de faire comprendre au pouvoir iranien que les Iraniens continueront à se faire entendre, peu importe où ils se trouvent dans le monde. Selon Chirinne Ardakani, l’objectif final de cette démarche est de permettre aux auteurs d’exactions d’être poursuivis et traduits en justice en France. Le Collectif Iran justice, basé en France, documente depuis un an les exactions et la répression en Iran, qui ont entraîné selon les ONG des centaines de morts et des milliers d’arrestations.