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Des manifestants occupent l'ARS à Quimper pour exiger la réouverture  nocturne des urgences de Carhaix
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Des manifestants occupent l'ARS à Quimper pour exiger la réouverture nocturne des urgences de Carhaix

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Des manifestants occupent l’ARS à Quimper pour protester contre la fermeture nocturne des urgences de Carhaix

Jeudi 14 septembre, plusieurs heures durant, des manifestants ont occupé les locaux de la délégation départementale de l’agence régionale de santé (ARS) à Quimper. Leur demande : la réouverture des urgences de Carhaix la nuit. Cette action a été confirmée par la préfecture, qui a précisé qu’une soixantaine de manifestants ont empêché toute personne, y compris la directrice générale de l’ARS, de sortir du bâtiment. Il est important de noter qu’aucun acte de violence n’a été recensé durant l’occupation.

Une réaction inadmissible selon le ministre de la santé

Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a fermement condamné cette occupation en la qualifiant de “pression inadmissible”. Sur X (anciennement Twitter), il a rappelé que les ARS se battent quotidiennement pour maintenir une offre de soins dans toutes les régions de France. Selon lui, cela représente le coeur de l’engagement de ces agences, qui ne renoncent jamais et ne choisissent jamais la facilité. Aurélien Rousseau a notamment soutenu cette initiative en tant qu’ancien directeur général de l’ARS Ile-de-France.

Réunion matinale sur le maintien des urgences hospitalières de nuit à l’hôpital de Carhaix

Dans la matinée, une réunion avait été organisée à l’ARS avec une délégation composée d’une dizaine de personnes. L’objet de cette réunion était le maintien des urgences hospitalières la nuit à l’hôpital de Carhaix. Malheureusement, il semblerait que les parties n’aient pas été alignées sur cette question, ce qui a conduit à l’occupation des locaux de l’ARS par les manifestants.

Manifestation contre la fermeture des urgences à Carhaix en Centre-Bretagne

Des statistiques contestées

Le porte-parole du comité de vigilance mobilisé contre la fermeture des urgences à Carhaix, Matthieu Guillemot, a vivement critiqué les statistiques présentées par l’Agence régionale de santé (ARS) pour justifier cette mesure. Selon lui, ces données ne reflètent pas la réalité et visent uniquement à justifier une décision déjà prise.

Une manifestation de mécontentement

Alors qu’environ une centaine de personnes protestaient devant le siège de l’ARS en Centre-Bretagne, les manifestants ont décidé d’exprimer leur mécontentement en investissant les lieux. Carhaix, une petite commune de 7 300 habitants, située à une heure de route du CHU de Brest, se sent délaissée et revendique le droit d’avoir des services publics comme les autres.

Des revendications légitimes

“En Centre-Bretagne, on a des petits salaires, on paie nos impôts comme tout le monde, on n’est pas des sous-citoyens, on a le droit d’avoir des services publics comme tout le monde”, a déclaré M. Guillemot. Les manifestants ont déploré la difficulté de dialogue avec les représentants de l’ARS, estimant que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.

Un mouvement de protestation qui s’amplifie

Cette occupation a duré environ cinq heures, avant que les manifestants ne décident de ressortir vers 17h30. Cette action fait suite à une première manifestation qui avait rassemblé près de 2 000 personnes le 4 septembre dernier. Ces rassemblements font suite à la décision de l’ARS de fermer les urgences entre 18 heures et 8 heures en raison d’un manque de médecins. Cette mesure a été prise “jusqu’à nouvel ordre” selon l’ARS, mais n’a pas convaincu les détracteurs de cette décision.

L’ARS Bretagne, jointe par l’AFP, n’a pas encore réagi à ces manifestations en fin d’après-midi jeudi.