Liga F : Les footballeuses espagnoles obtiennent des hausses de salaire et mettent fin à leur grève

Liga F : Les footballeuses espagnoles mettent fin à leur grève après avoir obtenu des hausses de salaire

Les joueuses de la première division espagnole ont mis fin à leur mouvement de grève après avoir obtenu des hausses de salaire. L’accord signé entre les joueuses et la ligue féminime espagnole prévoit un salaire minimal croissant au fil des saisons.

Des avancées significatives, mais des objectifs supplémentaires

L’accord prévoit un salaire minimal de 21 000 euros pour la saison 2023-2024, de 22 500 euros pour la saison 2024-2025 et de 23 500 euros pour la saison 2025-2026. Cependant, le syndicat de joueuses Futpro met en garde en soulignant que ces avancées “ne sont qu’un début”. Ils demandent notamment des améliorations concernant les conditions de travail des joueuses, telles que le congé maternité ou le protocole de lutte contre le harcèlement.

La grève suspendue, la compétition peut reprendre

La grève, qui devait se tenir lors des deux premières journées du championnat, a entrainé la suspension de la première journée ce week-end. Cependant, grâce à l’accord entre les joueuses et la ligue féminime, la deuxième journée pourra avoir lieu comme prévu le week-end des 16 et 17 septembre. La liga F a réagi en soulignant l’importance des efforts des clubs durant les négociations pour parvenir à une paix sociale tout en maintenant l’équilibre économique de la compétition.

Les revendications des syndicats pour des salaires équitables des joueuses de football féminin en Espagne

Les syndicats réclament des salaires « à la hauteur du talent » des joueuses espagnoles, dont certaines ont été sacrées championnes du monde avec l’Espagne le 20 août. Jusqu’à présent, le salaire minimal des joueuses est de 16 000 euros par an.

Une lutte entamée il y a un an pour de meilleures conditions de travail

Les discussions concernant les salaires et les conditions de travail des joueuses espagnoles ont débuté il y a un an, lorsque la Liga F est passée au niveau professionnel. La semaine dernière, les syndicats ont annoncé avoir réduit leur demande à 23 000 euros, alors que la Liga F refusait de proposer plus de 20 000 euros.

La grève des joueuses s’inscrit dans un contexte de chaos dans le football féminin espagnol

La grève des joueuses a eu lieu alors que le football féminin espagnol était plongé dans le chaos suite au scandale du baiser forcé du président de la Fédération de football espagnole, Luis Rubiales, envers la championne du monde Jenni Hermoso après la victoire de l’équipe nationale. Suite à trois semaines de pression et d’indignation, Rubiales a finalement démissionné dimanche. Par ailleurs, le sélectionneur de l’équipe féminine championne du monde, Jorge Vilda, a été limogé la semaine dernière et remplacé par son adjointe, Montse Tomé, qui devient ainsi la première femme à occuper ce poste en Espagne.

Cette grève des joueuses vient s’ajouter à une précédente grève des arbitres, qui avait perturbé le début du championnat espagnol la saison dernière. Suite à cette grève, la ligue a accepté d’augmenter les indemnités de match des arbitres, et le gouvernement espagnol s’est engagé à contribuer à un fonds de retraite pour les arbitres.