Le principal obstacle de Joe Biden : sa vieillesse menace les succès de la Maison Blanche
4 minutesLe principal handicap de Joe Biden : son âge
L’éditorialiste David Ignatius du Washington Post soulève le problème de l’âge de Joe Biden qui annihile tous les succès économiques, sociaux et diplomatiques de la Maison Blanche. Il appelle le président à ne pas se représenter en 2024.
Une question préoccupante pour la Maison Blanche
A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle américaine, David Ignatius tire la sonnette d’alarme dans son éditorial intitulé “Le président Biden ne devrait pas se représenter en 2024”. Il met en évidence le fait que l’âge de Joe Biden est maintenant un handicap majeur qui ne permet pas à la Maison Blanche de mettre en avant ses succès. Selon un sondage d’Associated Press publié en août dernier, 77 % des Américains, dont 69 % des démocrates, considèrent que cette question est un problème. Si Joe Biden est réélu, il entrera à la Maison Blanche à l’âge de 82 ans et la quittera à 86 ans, une perspective peu enthousiasmante.
Des doutes persistants pour Joe Biden
Les sondages montrent que les doutes concernant la vitalité physique et l’acuité mentale du président sont nombreux. Une enquête d’opinion pour CNN en septembre confirme que 73 % des électeurs sont sérieusement préoccupés par ces questions et 76 % doutent de sa capacité à supporter un second mandat. Cette question suscite également l’attention des responsables politiques, avec des commentaires suggérant que Joe Biden ne vivrait probablement pas jusqu’à la fin de son deuxième mandat. Certains estiment même que voter pour Biden, c’est en réalité voter pour Kamala Harris, qui lui succéderait selon la Constitution.
La radio publique NPR a également noté une évolution intéressante : Joe Biden utilise désormais fréquemment un escalier plus court et plus stable pour monter et descendre d’Air Force One, contrairement à l’escalier plus long qu’il empruntait au début de son mandat. Cette évolution pourrait passer inaperçue, mais elle soulève des questions sur sa forme physique.
Malgré tout, David Ignatius reconnaît les mérites de Joe Biden, notamment d’avoir imposé sa candidature en 2019 malgré les doutes de nombreux démocrates, et surtout d’avoir battu le président Donald Trump. Le président a déjà écrit son testament politique dans son discours d’investiture, où il a déclaré : “Quand nous serons morts, nos enfants et les enfants de nos enfants diront de nous : ‘ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, ils ont fait leur devoir, ils ont guéri un pays divisé’”. Ignatius salue ces accomplissements, mais est persuadé que Biden, qui a du mal à dire “non”, se représentera s’il croit fermement que Trump sera le candidat du Parti républicain et qu’il a les meilleures chances de le battre pour sauver le pays d’une présidence revancharde.
L’interrogation sur le vieillissement des politiciens américains
L’âge des politiciens américains devient un sujet de préoccupation de plus en plus important. Les critiques fusent de toutes parts, ne laissant personne à l’abri. Même la vice-présidente Kamala Harris n’échappe pas à la critique, car selon le site d’agrégation de sondages FiveThirtyEight, elle est tout simplement moins populaire que Biden et n’a pas réussi à imprimer sa marque.
Les appels à l’introspection du président
Dans ce contexte, le journaliste David Ignatius appelle le président Biden à se livrer à un moment d’introspection. Il souligne que dans environ un mois, il sera trop tard pour que d’autres démocrates se lancent dans les primaires et voient s’ils possèdent les qualités nécessaires pour accéder à la présidence. Bien qu’il admette qu’il n’y ait pas encore d’alternative claire à Biden, le journaliste émet le vœu que le chef de l’État fasse confiance au système démocratique pour voir émerger un nouveau leader.
Le débat sur l’âge des politiciens
Dans ce débat, l’ancien président Donald Trump, âgé de 77 ans, ne se préoccupe pas de son propre âge. Il affirme que Bernie Sanders, qui est plus âgé que Biden, est à 100 % de ses capacités intellectuelles. Selon Trump, l’âge n’est pas déterminant pour être compétent et il cite de nombreuses personnes dans les 80 ans, voire les 90 ans, qui sont aussi bons et intelligents que jamais. Pour Trump, la vie commence à 80 ans.
Pourtant, il est indéniable que l’Amérique s’interroge de plus en plus sur le vieillissement de son personnel politique. L’absence momentanée du républicain Mitch McConnell, âgé de 81 ans, a alimenté ces interrogations. Dans ce contexte, le sénateur Mitt Romney, dont le mandat s’achève en janvier 2025, a annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2024. Après vingt-cinq ans dans le service public, il estime qu’il est temps de laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants. Romney, qui a été candidat malheureux à la présidentielle de 2012 contre Barack Obama, aujourd’hui âgé de 76 ans, nie à la fois à Joe Biden et à Donald Trump la capacité de répondre aux défis actuels, tels que la dette, le changement climatique et l’autoritarisme en Russie et en Chine. Il estime que ce sont les jeunes générations qui doivent prendre les décisions qui façonneront le monde dans lequel elles vivront.