Photo non contractuelle
Une étude révèle une présence alarmante du bisphénol A dans l'organisme des Européens, mettant en danger la santé publique

Une étude révèle une présence alarmante du bisphénol A dans l'organisme des Européens, mettant en danger la santé publique

 3 minutes

Une étude révèle l’omniprésence du bisphénol A dans l’organisme des Européens

Une étude menée par l’Agence européenne de l’environnement dans onze pays révèle que le bisphénol A est présent dans 92 % du corps des Européens. Cette découverte soulève des inquiétudes quant à la santé publique, car le bisphénol A est l’un des principaux perturbateurs endocriniens.

Un potentiel danger pour la santé

Dans un rapport publié le 14 septembre, l’Agence européenne de l’environnement tire la sonnette d’alarme concernant la dangerosité du Bisphénol A (BPA) pour la population européenne. Selon cette agence, le BPA a été détecté chez 92 % des adultes analysés dans onze pays européens, ce qui soulève des préoccupations quant à la santé publique. En effet, le BPA est largement reconnu comme un perturbateur endocrinien, ce qui signifie qu’il peut causer des problèmes de santé en altérant le fonctionnement normal du système hormonal.

Des niveaux de dépassement alarmants

Cette étude de l’Agence européenne de l’environnement s’appuie sur les résultats d’une étude de l’Autorité européenne de sécurité des aliments qui a récemment révisé les niveaux de sécurité sanitaire liés au BPA. Selon l’AEE, dans les onze pays participants à l’étude, le dépassement des niveaux de BPA considérés comme sans danger variait entre 71 % et 100 %. Ces chiffres alarmants indiquent que l’exposition au BPA est bien au-dessus des niveaux acceptables et représente un véritable risque pour la santé des Européens.

Il est important de noter que le bisphénol A est déjà interdit dans les contenants alimentaires dans certains pays, comme la France. Cependant, cette étude démontre que le BPA est encore très présent dans de nombreux produits et que des mesures supplémentaires doivent être prises pour protéger la population contre les effets néfastes de ce perturbateur endocrinien.

L’Union européenne et les États-Unis envisagent de restreindre l’usage du bisphénol A

L’Union européenne (UE) et les États-Unis ont pris des mesures pour restreindre l’utilisation du bisphénol A (BPA) et envisagent même une limitation plus sévère à l’avenir. Cependant, ces restrictions ne sont pas encore effectives.

Débat sur la dose dangereuse de bisphénol A, l’EFSA divise par 20 000

Les débats concernant le BPA portent principalement sur la dose à partir de laquelle il devient réellement dangereux pour la santé. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), cette dose est bien inférieure à ce que l’on pensait auparavant. En effet, l’EFSA a divisé la dose de danger par 20 000 par rapport à une évaluation précédente. Cependant, cet avis est contesté par une autre agence, l’Agence européenne des médicaments (EMA).

L’exposition au bisphénol A représente un risque potentiel pour la santé

Selon le gendarme européen de l’environnement, il est indéniable que l’exposition au BPA dépasse les niveaux de sécurité sanitaire acceptables. Cela représente donc un risque potentiel pour la santé de millions de personnes. Il est donc crucial de prendre des mesures pour réduire cette exposition.

Les niveaux de bisphénol A dépassent les seuils dans plusieurs pays européens

Une étude menée entre 2014 et 2020 dans onze pays européens (Croatie, République tchèque, Danemark, France, Finlande, Allemagne, Islande, Luxembourg, Pologne, Portugal et Suisse) a mesuré les niveaux de BPA ainsi que de deux de ses substituts (bisphénol S et F) dans les urines de 2 756 adultes. Les résultats montrent que les niveaux de BPA dépassent les seuils de sécurité dans 100% des cas en France, au Luxembourg et au Portugal. En revanche, en Suisse, les niveaux de dépassement sont les plus bas, avec seulement 7%. Il est à noter que ces chiffres sont considérés comme des minima, et il est probable que les niveaux de dépassement soient de 100% dans les onze pays.

L’Agence européenne de l’environnement met en garde contre cette exposition élevée et encourage une action rapide pour protéger la santé des individus.