Maersk révolutionne le transport maritime avec son navire au méthanol vert : une avancée majeure dans la décarbonation du secteur
3 minutesDécarbonation du transport maritime : le premier navire fonctionnant au bio-méthanol inauguré au Danemark
Jeudi 14 septembre, le premier navire au monde fonctionnant au bio-méthanol a été officiellement intégré dans la flotte de l’armateur danois Maersk. Construit en Corée du Sud par Hyundai Heavy Industries (HHI), ce navire, baptisé “Laura”, sera opérationnel à partir d’octobre, principalement en mer Baltique.
Maersk mise sur le bio-méthanol pour atteindre la neutralité carbone
Vincent Clerc, le PDG de Maersk, a déclaré lors de l’inauguration que “le méthanol vert est notre combustible de prédilection” car il est capable de répondre aux exigences de la neutralité carbone. En effet, le bio-méthanol, aussi appelé “e-méthanol” ou “méthanol vert”, est produit en mélangeant du dioxyde de carbone (CO2) et de l’hydrogène vert, qui est obtenu grâce à l’électrolyse de l’eau utilisant des sources d’énergie renouvelables.
Une solution nécessaire pour le transport maritime face à l’urgence climatique
Vincent Clerc a également souligné l’urgence de la situation climatique en affirmant que ni Maersk ni le climat ne pouvaient se permettre d’attendre que de nouvelles solutions émergent. Le choix du bio-méthanol comme combustible pour ce premier navire fonctionnant à partir de ce carburant renouvelable montre la volonté de Maersk de contribuer à la décarbonation du transport maritime tout en assurant la continuité de ses opérations.
La présence de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de la cérémonie d’inauguration souligne l’importance accordée à cette avancée majeure dans la recherche de solutions durables pour l’industrie du transport maritime.
Maersk révolutionne le transport maritime avec des navires au méthanol vert
Le géant du transport de conteneurs, Maersk, a pris une décision ambitieuse pour réduire son empreinte carbone. Au cours des deux dernières années, l’entreprise a passé commande de vingt-cinq navires fonctionnant au méthanol vert, une alternative plus respectueuse de l’environnement. Avec dix-neuf de ces navires déjà en production, Maersk prévoit de les mettre en service d’ici à 2025. Cette initiative permettra de réduire les émissions annuelles de CO2 de l’entreprise d’environ 2,3 millions de tonnes, un pas significatif vers la transition vers une économie plus durable.
Des économies d’émissions considérables grâce à la propulsion au méthanol vert
Parmi ces vingt-cinq navires, le navire Laura se démarque particulièrement. Comparé à un navire-jumeau fonctionnant au fioul, le navire Laura permet d’économiser 100 tonnes de CO2 par jour. Une économie impressionnante qui démontre l’efficacité de la propulsion au méthanol vert. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et illustrent l’engagement de Maersk à lutter contre le réchauffement climatique en réduisant ses émissions.
Un secteur maritime polluant à la recherche de solutions viables
Selon l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar), le secteur du transport maritime est responsable de plus de pollution que le transport aérien à l’échelle mondiale. Avec un impact représentant près de 3 % des émissions totales, il est urgent de trouver des alternatives durables pour réduire cette empreinte carbone. À ce jour, le secteur maritime ne dispose pas encore d’une trajectoire crédible pour réduire massivement sa contribution au réchauffement climatique.
Maersk, ayant vendu sa division pétrolière à TotalEnergies en 2017, souhaite aller encore plus loin dans sa démarche environnementale. L’entreprise vise à atteindre un bilan carbone neutre d’ici à 2040. Cette initiative audacieuse témoigne de la volonté de Maersk de prendre la tête du changement dans le secteur du transport maritime en adoptant une approche responsable et durable.