Vers un streaming responsable : l'Arcom incite les plateformes à adopter une approche écologique
3 minutesLes plates-formes de streaming encouragées à adopter une approche écologique
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel et du numérique (Arcom) a récemment publié une recommandation visant à réduire l’impact environnemental des services de streaming et de télévision. Cette initiative vise à encourager les utilisateurs à adopter des réglages moins énergivores lors de leur consommation de contenus audiovisuels.
Des réglages plus respectueux de l’environnement
L’une des principales demandes de l’Arcom est que les plateformes de streaming mettent en place une fonctionnalité de type “sobriété énergétique” permettant d’appliquer automatiquement les réglages les plus respectueux de l’environnement, si cela est techniquement possible. Cela pourrait inclure la réduction de la qualité de l’image ou la désactivation de la lecture automatique de vidéos, en fonction de la taille de l’écran du terminal et du type de réseau utilisé.
Informer et sensibiliser les utilisateurs
En plus de ces recommandations techniques, les diffuseurs sont également encouragés à mieux informer leurs utilisateurs sur les divers moyens de réduire l’impact environnemental de leur consommation de contenus audiovisuels. Par exemple, l’extinction des équipements tels que la télévision, la box Internet ou la box TV lorsqu’ils ne sont pas utilisés peut contribuer à une utilisation plus économe en énergie.
Grâce à ces mesures incitatives, l’Arcom espère que les plates-formes de streaming adopteront une approche plus responsable sur le plan environnemental, offrant ainsi aux utilisateurs la possibilité de profiter de leurs soirées séries tout en limitant leur impact écologique.
Le numérique et son impact environnemental en France
Selon l’Agence de l’environnement et de l’énergie (Ademe), le numérique a représenté près de 2,5 % de l’empreinte carbone des Français en 2020. Cela équivaut à environ 17,2 millions de tonnes de CO2. Une prévision alarmante indique que cette part pourrait tripler d’ici 2050. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la durabilité environnementale de l’industrie numérique.
La fabrication des équipements numériques, principale source d’impact environnemental
Selon les données de l’Ademe, une grande partie, soit 78 %, de l’impact environnemental du numérique est due à la fabrication des équipements. Notamment, la production des grands écrans plats nécessite une quantité significative de ressources naturelles, tout en entraînant également un transport à longue distance. Cette étape dans la chaîne de production joue donc un rôle clé dans la contribution de l’industrie numérique aux émissions de gaz à effet de serre.
L’utilisation des terminaux et son impact croissant
L’utilisation des terminaux représente actuellement 21 % des émissions de carbone liées au numérique. Cependant, cette part est en constante augmentation avec le développement des usages. Compte tenu de la dépendance croissante de la société aux technologies numériques, cette tendance est préoccupante. Il est impératif de mettre en place des mesures pour minimiser l’empreinte carbone de ces usages audiovisuels.
Une méthodologie commune et un suivi annuel
Face à cette problématique, l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) et l’Ademe se sont engagés à travailler ensemble pour réduire l’impact environnemental du numérique. Ils prévoient de mettre en place une méthodologie commune de calcul de cet impact et de produire chaque année un bilan des actions mises en œuvre. Cette initiative est cruciale pour sensibiliser les acteurs de l’industrie numérique et pour encourager une transition vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour garantir un avenir durable pour le numérique en France.