Les salariés des papeteries Condat mettent fin au blocage et obtiennent des avancées dans les négociations
3 minutesLes salariés des papeteries Condat votent la fin du blocage
Les salariés des papeteries Condat, situées au Lardin-Saint-Lazare en Dordogne, ont décidé de mettre fin au blocage de l’usine. Celle-ci était à l’arrêt depuis fin août en raison des négociations concernant le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Sur les 400 postes que compte l’usine, 187 sont menacés de suppression.
Des avancées dans les négociations
Les salariés ont pris cette décision après avoir constaté des progrès dans les négociations avec la direction de l’entreprise. En effet, des efforts ont été faits concernant la rémunération du départ à la retraite et les primes supralégales. Philippe Delord, délégué CGT, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) : “Ils nous ont dit qu’il y avait encore moyen de négocier”. Cependant, il a également fait savoir que si les négociations n’aboutissent pas aux avancées souhaitées, un nouveau blocage pourrait avoir lieu.
Un soulagement pour toutes les parties prenantes
La direction de l’entreprise, interrogée par l’AFP, a salué “la responsabilité de toutes les parties prenantes” dans la résolution de ce conflit. L’usine du Lardin-Saint-Lazare est le principal employeur privé du département, avec près de 400 postes. La fermeture d’une ligne de production de papier couché double face, destiné à l’impression de livres, revues et catalogues publicitaires, a été annoncée par la direction en juin. Cette décision avait suscité de vives inquiétudes chez les salariés. Les négociations sur le plan de sauvegarde de l’emploi se poursuivront jusqu’au 11 octobre.
L’intersyndicale plaide pour une cession du site à un repreneur
L’intersyndicale de l’usine Lecta, spécialisée dans la production de papiers pour étiquettes, demande la cession du site à un repreneur pour sauver l’activité. Jean-François Sarlat, élu CFE-CGC, affirme que des discussions ont eu lieu avec l’Etat et qu’il reste encore des actions possibles pour préserver l’entreprise.
La direction de Lecta mise sur la ligne 8 et ses investissements récents
La direction de Lecta met en avant la ligne 8, une machine spécialisée dans la production de papiers pour étiquettes, pour démontrer son engagement en faveur de l’usine. Elle souligne avoir investi 140 millions d’euros dans cette machine au cours des trois dernières années. Une partie de cette somme a été financée par une aide de l’Ademe et un prêt de la Région Nouvelle-Aquitaine. Le président de Lecta France, Alain Gaudré, a assuré que ces investissements ne visaient en aucun cas à fermer l’usine.
Lecta, une entreprise sous le contrôle de fonds d’investissement étrangers
Lecta est née à la fin des années 1990 de la fusion de Cartiere del Garda (Italie), Condat et Torraspapel (Espagne), toutes rachetées par le fonds d’investissement CVC Capital Partners. En 2019, le groupe est passé sous le contrôle d’autres fonds d’investissement tels que Apollo, Cheyne Capital, Tikehau et Credit Suisse Asset Management. La maison mère de Lecta, basée à Londres, n’emploie aucun salarié selon son dernier rapport annuel.