Botulisme : Des sardines en conserve à l'origine d'une épidémie mortelle dans un restaurant bordelais
3 minutesBotulisme : une affection neurologique mortelle
Des sardines en conserve à l’origine de l’épidémie
Une douzaine de personnes ont été touchées par une affection neurologique rare appelée botulisme. Toutes ces personnes ont consommé des sardines en conserve dans un restaurant bordelais, le Tchin Tchin Wine Bar, qui n’était pas autorisé à les vendre. Malheureusement, une personne est décédée à la suite de cette maladie.
Une maladie rare mais potentiellement mortelle
Le botulisme est une maladie neurologique rare et grave. Selon Santé publique France, le taux d’incidence national de la maladie est faible, avec seulement 0,08 cas par million d’habitants en 2017. Cependant, lorsqu’elle n’est pas traitée à temps, cette maladie peut être mortelle dans 5% à 10% des cas, selon l’Organisation mondiale de la santé.
La bactérie responsable de l’affection
Le botulisme est causé par une toxine produite par la bactérie Clostridium botulinum, qui agit sur le système nerveux. Il existe sept types de botulisme, classés de A à G, mais seuls cinq d’entre eux peuvent affecter les humains : A, B, E, F (plus rarement) et C. La maladie peut se manifester de trois manières différentes, notamment par une infection intestinale, comme c’est le cas du botulisme infantile, ou par une contamination d’une plaie, notamment lors de la consommation de drogues intraveineuses.
Intoxication alimentaire au botulisme : une maladie grave mais évitable
Le botulisme est une affection potentiellement mortelle causée par l’ingestion de toxines présentes dans des aliments insuffisamment stérilisés, explique l’institut Pasteur. Les produits souvent incriminés sont les salaisons, les charcuteries et les conserves faites maison ou industrielles. Il est important de noter que le botulisme n’est pas contagieux.
Les symptômes et les risques liés au botulisme
Le délai entre l’ingestion de la bactérie et l’apparition des premiers symptômes peut varier de quelques heures à quelques jours, selon le mode de contamination. Selon le SPF (Santé Publique France), ce délai peut aller de deux heures à huit jours.
Les symptômes du botulisme se manifestent par des problèmes oculaires (vision floue, difficulté d’accommodation), une sécheresse de la bouche accompagnée de difficultés de déglutition et de parole, ainsi que par une faiblesse musculaire allant de la parésie à la paralysie, selon l’Institut Pasteur. Des troubles digestifs tels que diarrhée, douleurs abdominales, nausées et vomissements peuvent également être observés.
Dans les cas les plus graves, le botulisme peut entraîner une paralysie respiratoire, mettant ainsi la vie en danger. Les types A et E sont responsables des formes les plus sévères de la maladie, précise l’agence nationale de santé publique. Le taux de mortalité du botulisme est estimé entre 5% et 10% par l’institut Pasteur, notant que la majorité des patients pris en charge rapidement guérissent sans séquelle. Toutefois, le traitement et la période de convalescence peuvent durer plusieurs mois.
Prévention, traitement et récupération
Il est possible d’administrer un antidote aux patients atteints de botulisme, à condition qu’ils consultent rapidement avant que leurs muscles respiratoires ne soient paralysés. Cette antitoxine permet de réduire l’intensité des symptômes. Par ailleurs, il existe un vaccin antibotulique, réservé aux personnes exposées professionnellement, telles que celles travaillant en laboratoire.
La prévention du botulisme alimentaire repose sur le respect de règles d’hygiène lors de la préparation de conserves. En cas de doute sur la qualité d’une conserve, des signes tels qu’une mauvaise odeur à l’ouverture peuvent alerter sur un défaut de fabrication.
Il est essentiel de rester vigilant et de prendre les mesures nécessaires pour éviter le botulisme alimentaire, une maladie grave mais évitable.