Tensions régionales : la junte du Niger rompt un accord clé avec le Bénin, accusant une préparation d'agression
3 minutesLa junte du Niger dénonce un accord de coopération militaire avec le Bénin
Le régime militaire au pouvoir au Niger a dénoncé un accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin voisin. Les militaires nigériens accusent le Bénin d’envisager une agression contre leur pays au lieu de le soutenir.
Le non-respect des obligations de l’accord
Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, le régime militaire de Niamey a déclaré avoir appelé à plusieurs reprises au respect des obligations de l’accord signé le 11 juillet 2022 avec le Bénin. Cependant, les militaires au pouvoir ont décidé de dénoncer cet accord, affirmant que le Bénin a choisi d’envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir.
Des accusations de préparation d’agression de la part du Bénin
Les militaires nigériens affirment que le Bénin a autorisé le stationnement de militaires mercenaires et de matériel de guerre sur leur territoire, dans le but d’une agression soutenue par la France en collaboration avec certains pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger. Malgré ces accusations, le régime militaire nigérien réaffirme sa volonté d’éviter une escalade.
Il est important de noter que la CEDEAO a récemment brandi la menace d’une intervention militaire au Niger afin de rétablir l’ordre constitutionnel et de réinstaller le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions, alors qu’il est actuellement détenu prisonnier et refuse de démissionner.
Accord entre la France et le Bénin pour lutter contre le terrorisme
Le Bénin et la France ont récemment conclu un accord visant à renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme. Ce partenariat comprend des mesures telles que l’échange de renseignements et l’assistance aérienne pour surveiller les mouvements des djihadistes. De plus, il prévoit des opérations conjointes entre les armées béninoise et nigérienne.
La menace djihadiste dans le nord du Bénin
Le nord du Bénin, une région frontalière du Niger et du Burkina Faso, est devenue ces derniers mois un foyer d’activités terroristes. Des attaques et des incursions perpétrées par des groupes djihadistes ont plongé la région dans une situation précaire. Face à cette menace grandissante, le Bénin a décidé de prendre des mesures pour assurer la sécurité de ses citoyens.
Des tensions entre la France et les nouvelles autorités de Niamey
Ce week-end, les nouvelles autorités de Niamey ont publiquement accusé la France de préparer une « agression », en déployant des « forces » dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Ces allégations ont été catégoriquement réfutées par Paris, qui ne reconnaît pas le régime militaire en place au Niger. Par ailleurs, les généraux au pouvoir depuis le 3 août ont également remis en question plusieurs accords militaires avec la France, affirmant que la présence de 1 500 soldats français sur leur territoire serait désormais illégale.
Cet accord avec le Bénin portait notamment sur l’échange de renseignements, l’assistance aérienne pour suivre les mouvements des djihadistes et des opérations conjointes entre les deux armées béninoise et nigérienne. Le nord du Bénin, frontalier du Niger et du Burkina Faso, deux pays minés par des violences djihadistes récurrentes, a été le théâtre ces derniers mois d’attaques et d’incursions de ces groupes. Ce week-end, les nouvelles autorités de Niamey avaient également accusé la France de préparer une « agression » en déployant des « forces » dans plusieurs pays ouest-africains. Des accusations démenties par Paris qui ne reconnaît pas le régime militaire. Plusieurs accords militaires avec la France ont également été dénoncés par les généraux au pouvoir le 3 août qui affirment que la présence des 1 500 soldats français sur leur territoire est désormais illégale.