Le chef républicain de la Chambre des représentants soutient une enquête de destitution de Joe Biden : Les controverses entourant son fils sous le feu des projecteurs
3 minutesChef républicain de la Chambre des représentants favorable à une enquête de destitution de Joe Biden
Le chef républicain de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, a annoncé mardi 12 septembre son soutien à l’ouverture d’une enquête en destitution du président Joe Biden. Cette demande récurrente de l’aile trumpiste du Parti républicain se concentre sur les affaires controversées du fils de Biden à l’étranger. McCarthy estime que le dirigeant démocrate a « menti » au peuple américain.
Réaction immédiate de la Maison Blanche
La Maison Blanche a immédiatement réagi à cette enquête, en accusant les républicains d’utiliser les « pires des manœuvres politiciennes extrêmes ». Ian Sams, porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré que les républicains de la Chambre avaient enquêté sur le président pendant neuf mois sans trouver aucune preuve d’un comportement répréhensible.
Une enquête sans réelles chances d’aboutir à la destitution
Bien que les républicains de la Chambre des représentants, majoritaires depuis janvier, mènent plusieurs enquêtes parlementaires sur les affaires du fils de Joe Biden, il est peu probable que cette enquête aboutisse à la destitution du président. En effet, le parti démocrate est majoritaire au Sénat, qui serait appelé à juger Joe Biden en cas d’inculpation par les élus de la Chambre.
Hunter Biden, un homme d’affaires controversé
Hunter Biden, ancien homme d’affaires de 53 ans, est devenu une cible privilégiée de la droite américaine. Les élus lui reprochent notamment d’avoir fait des affaires douteuses en Ukraine et en Chine, profitant des réseaux et du nom de son père, Joe Biden, alors vice-président de Barack Obama de 2009 à 2017. Malgré son passé de toxicomane et ses démêlés avec la justice, Joe Biden a toujours soutenu publiquement son fils.
Les enjeux politiques d’une enquête
Certains élus modérés du Parti républicain s’opposent à l’ouverture d’une enquête sur Hunter Biden, de peur de politiser davantage le processus. Ils craignent que cette affaire ne devienne qu’un exercice purement partisan, délaissant ainsi les véritables préoccupations de l’opinion publique. En réplique, les démocrates affirment que les efforts de la droite visent à dissimuler les problèmes judiciaires croissants de Donald Trump. Ce dernier est sous le coup de quatre inculpations en moins de six mois et pourrait potentiellement se retrouver face à Joe Biden lors de l’élection présidentielle de novembre 2024.
Des précédents historiques
Il convient de noter que jamais un président américain n’a été destitué dans l’histoire du pays. Bien que trois présidents aient été inculpés (Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998 et Donald Trump en 2019 et 2021), tous ont finalement été acquittés. Richard Nixon, quant à lui, a préféré démissionner en 1974 afin d’éviter une destitution certaine par le Congrès, conséquence du scandale du Watergate. Ces exemples historiques soulignent la difficulté de destituer un président et le caractère exceptionnel que revêtirait une telle situation.