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Le Professeur Henri Joyeux interdit d'exercer la médecine après des déclarations trompeuses sur les vaccins
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Le Professeur Henri Joyeux interdit d'exercer la médecine après des déclarations trompeuses sur les vaccins

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Le Professeur Henri Joyeux interdit d’exercer la médecine à la suite de déclarations fallacieuses contre certains vaccins

Le Professeur Henri Joyeux, ancien cancérologue, est de nouveau sanctionné par l’ordre des médecins. Il est interdit d’exercer la médecine pendant une durée de deux ans à partir de 2024 suite à ses déclarations fallacieuses contre certains vaccins. Cette décision a été révélée par le site d’actualités médicales Egora, qui a annoncé que la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins avait prononcé cette radiation.

Un feuilleton qui dure depuis plusieurs années

Cette radiation est le dernier épisode d’un long feuilleton opposant l’ordre des médecins au Professeur Henri Joyeux. Connue pour ses prises de position infondées sur le plan médical, le Professeur Joyeux est au centre de plusieurs procédures. Il fait notamment l’objet d’enquêtes concernant des essais cliniques clandestins liés aux maladies d’Alzheimer et de Parkinson.

Des déclarations critiquées sur les vaccinations

L’affaire qui a valu au Professeur Joyeux cette nouvelle sanction est liée à deux pétitions qu’il a publiées sur Internet en septembre 2014 et mai 2015. Dans la première pétition, il s’opposait à une recommandation du Haut Conseil de la santé publique visant à abaisser l’âge de la vaccination contre le papillomavirus pour les filles. Quant à la seconde pétition, elle critiquait le remplacement du vaccin DTPolio trivalent par un vaccin hexavalent en raison des risques présumés liés à la présence d’aluminium dans ce dernier. Ces déclarations ont été jugées fallacieuses par l’ordre des médecins, qui a décidé de sanctionner le Professeur Joyeux.

Le conseil national radie définitivement l’ancien cancérologue Henri Joyeux

Le conseil national a pris la décision de radier définitivement l’ancien cancérologue, Henri Joyeux, suite à ses déclarations jugées “alarmistes” et ne reposant pas sur des données scientifiques corroborées. Cette mesure disciplinaire intervient après une longue saga judiciaire, marquée par des annulations et des recours.

Un historique de procédures

En 2016, le conseil national avait déjà radié Henri Joyeux pour une durée de deux ans. Cependant, cette décision a été annulée par la chambre disciplinaire, qui opère de manière indépendante du conseil. Par la suite, l’affaire a été portée devant le Conseil d’État qui a cassé la décision de la chambre disciplinaire en 2019, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle procédure disciplinaire.

Des déclarations jugées polémiques et une diffusion d’informations erronées

Selon la chambre disciplinaire, Henri Joyeux s’est exprimé de manière “alarmiste” et en utilisant des formules polémiques, ce qui aurait eu pour effet d’alerter sans fondement les parents de jeunes enfants. Outre ces déclarations, l’ancien cancérologue a également diffusé des informations erronées concernant le Covid-19.

Par ailleurs, il est à noter que Henri Joyeux fait l’objet d’autres procédures, notamment en lien avec des essais cliniques clandestins portant sur les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a interdit ces essais, mais cette décision a été annulée par la justice administrative. L’ANSM s’est donc pourvue en cassation devant le Conseil d’État et la décision de ce dernier est toujours en attente.