La pénurie d'enseignants dans le secondaire confirmée par une enquête du SNES-FSU

Enseignants : une enquête du syndicat SNES-FSU confirme la pénurie de professeurs dans le secondaire

Une étude du SNES-FSU révèle que près de la moitié des collèges et lycées sont confrontés à une absence de professeurs

Une enquête menée par le principal syndicat d’enseignants dans les collèges et lycées, le SNES-FSU, vient confirmer les inquiétudes liées à la pénurie de professeurs dans le secondaire. Selon cette enquête réalisée dans 508 établissements entre le 1er et le 8 septembre par les responsables du syndicat, au moins un professeur manquerait dans 48% de ces établissements. Il est cependant important de noter que le syndicat ne précise pas si ces absences ont été ou non remplacées, malgré l’engagement du gouvernement à fournir une solution de remplacement systématique.

La promesse du ministre de l’éducation nationale contredite par les chiffres du SNES-FSU

Gabriel Attal, ministre de l’éducation nationale, avait affirmé qu’il y aurait “un enseignant devant chaque élève” dès cette rentrée. Cependant, l’enquête menée par le SNES-FSU vient une nouvelle fois contredire cette promesse. Alors que les chiffres montrent une pénurie de professeurs dans près de la moitié des collèges et lycées, le syndicat demande au ministre de revoir la question des salaires afin de lutter contre le manque d’attractivité du métier d’enseignant. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, a martelé cette revendication lors d’une interview sur Franceinfo.

La crise du recrutement des enseignants persiste à la rentrée scolaire

La rentrée scolaire a une fois de plus été marquée par la crise du recrutement des enseignants, un phénomène qui s’est amplifié depuis l’année dernière. En 2023, plus de 3 100 postes d’enseignants n’ont pas été pourvus lors des concours. Cette situation souligne l’urgence de trouver des solutions durables pour attirer davantage de candidats dans le métier d’enseignant. Les chiffres alarmants de l’enquête du SNES-FSU montrent que des mesures doivent être prises rapidement pour faire face à cette pénurie de professeurs dans le secondaire.

L’exécutif met en avant sa politique de revalorisation “historique”

Dans une tentative de répondre aux inquiétudes concernant la pénurie d’enseignants en France, le gouvernement a mis en place une politique de revalorisation salariale qu’il qualifie d’“historique”. Cette politique vise spécifiquement les débuts de carrière des enseignants, qui ont longtemps été laissés pour compte en termes de rémunération.

Réticence des syndicats face au “pacte enseignant”

Néanmoins, malgré l’effort budgétaire considérable consenti par le gouvernement, les syndicats ont accueilli ces mesures avec beaucoup de réserve. Par ailleurs, ils se sont montrés franchement hostiles à la mise en place du “pacte enseignant”. Ce dernier prévoit des augmentations de salaire en échange de tâches supplémentaires, telles que des remplacements de courte durée. Ce concept, qui a longtemps été un sujet de controverse dans le domaine de l’éducation nationale, est perçu avec méfiance par les syndicats.

Pénurie d’enseignants confirmée par une enquête du SNES-FSU

Une enquête menée par le SNES-FSU et accompagnée d’un appel à témoignages d’enseignants sous le hashtag #larentréeenvrai confirme également les disparités territoriales en matière de pénurie d’enseignants. Selon le syndicat, au moins un professeur manquait dans 60 % des établissements dépendant de l’académie de Créteil au 7 septembre. De plus, au 4 septembre, on recensait au moins un enseignant manquant dans plus de la moitié des établissements de Dordogne, et dans un tiers de ces établissements au 8 septembre. Ces chiffres alarmants soulignent l’ampleur du défi auquel l’éducation nationale est confrontée pour garantir un enseignement de qualité à tous les élèves.