Attentats de Bruxelles : Salah Abdeslam demande un verdict 'juste' malgré les accusations

Attentats de Bruxelles : Salah Abdeslam demande un verdict « juste »

Le dernier jour des débats du procès des attentats de Bruxelles perpétrés le 22 mars 2016, Salah Abdeslam a demandé à la présidente de la cour d’assises d’être “juste” dans sa décision. M. Abdeslam, déjà condamné à la prison à vie pour les attentats du 13-Novembre, nie sa participation aux attentats de Bruxelles qui ont causé trente-cinq morts.

Un refus d’être “diabolisé” et vu comme “un symbole du djihad”

Salah Abdeslam refuse d’être considéré comme “un symbole du djihad” et souhaite ne pas être “diabolisé”. Il a répété lors du procès qu’il n’avait pas pris part aux attentats perpétrés à l’aéroport de Zaventem et à la station de métro Maelbeek. Cependant, l’accusation a balayé cet argument, affirmant qu’il avait participé activement à la préparation des attaques-suicides. Les procureurs réclament ainsi la réclusion à perpétuité pour “assassinats dans un contexte terroriste”.

Jugé aux côtés de six autres accusés

Salah Abdeslam est jugé aux côtés de six autres hommes, dont son ami d’enfance Mohamed Abrini. Ces attentats, revendiqués par l’organisation Etat islamique comme ceux de Paris, ont également entraîné le jugement d’un huitième accusé, présumé mort en Syrie. Les douze jurés et les trois magistrats de la cour se sont retirés pour délibérer lundi sur le sort des accusés.

Les verdicts du procès des attentats de Bruxelles bientôt prononcés

Les verdicts du procès des attentats de Bruxelles devraient être prononcés d’ici jeudi ou vendredi prochain, selon la cour d’appel. Ouvert en décembre 2022, ce procès a concerné dix hommes, dont deux ont été acquittés le 25 juillet lorsque le jury a rendu son premier verdict.

Réclusion à perpétuité pour les principaux accusés

Lors des débats sur les peines ce mois-ci, la réclusion à perpétuité a été demandée contre Salah Abdeslam, Mohamed Abrini et quatre autres accusés reconnus coupables d’assassinats. L’un des accusés, Ali El Haddad Asufi, s’est effondré lors du réquisitoire, tenant sa tête entre les mains. « Je ne suis pas un assassin », a-t-il clamé en tremblant, lors de sa dernière prise de parole.

Remords et regrets lors des prises de parole finales

« J’ai détruit ma vie… Comment ai-je pu être aussi con, aussi aveugle ? », a ajouté Ali El Haddad Asufi, qui était un ami d’Ibrahim El Bakraoui, l’un des djihadistes morts en kamikaze le 22 mars 2016. Il a fourni une importante aide logistique à ce dernier dans les mois précédents les attentats.

Rappelons que Salah Abdeslam avait déjà été condamné en juin 2022 à la perpétuité incompressible pour sa participation aux attentats du 13 novembre à Paris, la peine la plus lourde du code pénal français.