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Le préfet Christian Gravel se défend contre les accusations explosives liées au fonds Marianne : réfutations, révélations et soupçons de détournement de fonds !
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Le préfet Christian Gravel se défend contre les accusations explosives liées au fonds Marianne : réfutations, révélations et soupçons de détournement de fonds !

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Le préfet Christian Gravel se défend contre les accusations liées à sa gestion du fonds Marianne

Le préfet Christian Gravel, ancien secrétaire général du comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), a répondu aux critiques formulées à son encontre dans le rapport de l’inspection générale de l’administration (IGA).

Dans sa réponse de 30 pages, publiée sur le site du ministère de l’intérieur en fin de semaine dernière, le préfet Gravel réfute point par point les accusations du rapport de l’IGA, qui date du début du mois de juin. Toutefois, il convient de souligner que le ministère de l’intérieur, auquel est rattachée l’IGA, a précisé que ce document ne reflète pas sa position officielle et qu’il s’agit d’une “prise de position personnelle” de Christian Gravel.

Le préfet Gravel regrette notamment que les auditions de Marlène Schiappa, ancienne ministre qui a créé le fonds Marianne en réaction à l’assassinat de Samuel Paty, ainsi que celle de son directeur de cabinet à l’époque, n’aient pas été prises en compte par la mission de l’IGA. Ces acteurs clés du fonds Marianne ont été entendus par une commission d’enquête du Sénat.

Le rapport de l’IGA portait spécifiquement sur la subvention accordée à l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), principale bénéficiaire du fonds Marianne. Initialement doté de 2,5 millions d’euros, ce fonds avait pour objectif de financer des associations promouvant les valeurs de la République afin de lutter contre le “séparatisme” et de contrer, notamment sur les réseaux sociaux, l’islam radical.

L’IGA souligne des négligences dans la gestion du fonds Marianne

Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat, M. Gravel affirme que le projet de l’USEPPM porté par Mohamed Sifaoui avait bénéficié d’une validation du cabinet de Mme Schiappa. De plus, il répète que chaque dossier soumis au comité de sélection avait été discuté en détail avec le cabinet de la ministre.

Cependant, l’Inspection générale de l’administration (IGA) a mis en évidence une “carence grave” dans les diligences attendues de l’encadrement supérieur de ce service d’administration centrale chargé de veiller à l’affectation des deniers publics. Selon l’IGA, cette carence concerne l’ensemble du processus, aussi bien en amont qu’en aval. Ces conclusions mettent en lumière des dysfonctionnements majeurs dans la gestion du fonds Marianne.

Le préfet réfute les accusations de négligence

Face à ces constatations, le préfet a vivement réagi en réfutant toute négligence dans l’exercice de ses fonctions. Selon lui, il a toujours agi avec diligence et professionnalisme dans la gestion du fonds Marianne. Il conteste catégoriquement toute accusation de négligence portée à son encontre.

Cependant, ces déclarations vont à l’encontre des conclusions de l’IGA, qui pointe des déficiences dans le suivi des procédures et dans le contrôle des dépenses engagées. Le préfet devra apporter des réponses convaincantes pour justifier ses décisions et actions dans la gestion du fonds.

Des soupçons de détournement de fonds publics

Outre les problèmes internes à la gestion du fonds Marianne, l’affaire prend une tournure judiciaire. En effet, le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire en mai pour des soupçons de détournement de fonds publics dans la gestion du fonds Marianne.

Cette ouverture d’information judiciaire démontre la gravité des faits suspectés et la nécessité d’une enquête approfondie. Les personnes impliquées, y compris M. Gravel et le cabinet de Mme Schiappa, devront répondre de leurs actes devant la justice. L’affaire s’annonce donc complexe, tant sur le plan politique que judiciaire. Affaire à suivre.