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L'étude d'impact des taxis volants à Paris jugée incomplète: Les conséquences acoustiques et énergétiques pointées du doigt par l'Autorité environnementale
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L'étude d'impact des taxis volants à Paris jugée incomplète: Les conséquences acoustiques et énergétiques pointées du doigt par l'Autorité environnementale

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L’étude d’impact des taxis volants à Paris jugée incomplète par l’Autorité environnementale

L’Autorité environnementale (AE) a récemment émis un avis critique sur l’étude d’impact réalisée par le Groupe ADP, responsable du projet de taxis volants pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. L’AE a notamment pointé du doigt les conséquences acoustiques et énergétiques de ces véhicules aériens.

Appel à une meilleure prise en compte des enjeux acoustiques et énergétiques

L’AE a jugé l’étude d’impact «incomplète» et a appelé le Groupe ADP à revoir le périmètre du projet ainsi que l’analyse de ses effets. Selon l’AE, il est essentiel d’évaluer pleinement les conséquences sur les populations concernées, ainsi que l’impact éventuel sur l’environnement naturel.

Le projet de taxis volants à Paris lors des JO de 2024 remis en question

Le projet de taxis volants, porté par le Groupe ADP en collaboration avec le constructeur allemand Volocopter et la région Île-de-France, prévoit d’expérimenter des taxis volants électriques sur trois lignes pendant les Jeux olympiques. Les trajets concernent notamment les aéroports Paris-Charles-de-Gaulle et Le Bourget, ainsi que l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et une barge sur la Seine au niveau du quai d’Austerlitz.

Malgré la volonté de minimiser les nuisances en faisant survoler la Seine dans une direction est-ouest, l’AE estime que le périmètre de l’étude d’impact est limité à la seule mise en œuvre de la plate-forme sur le fleuve. Selon l’AE, une meilleure prise en compte des enjeux acoustiques et énergétiques est nécessaire pour assurer une évaluation complète de ce projet ambitieux.

Les enjeux du projet

L’autorité souligne les différents enjeux du projet. Il s’agit tout d’abord des enjeux “acoustiques”, qui concernent le niveau sonore des engins volants. De plus, la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre constituent également des enjeux importants à prendre en compte. Par ailleurs, l’autorité mentionne les pollutions visuelles résultant de la présence accrue d’aéronefs dans un espace auparavant interdit de survol. Enfin, la sécurité et la sûreté des populations survolées sont également des enjeux majeurs du projet.

Réaction de Groupe ADP

Suite à une demande de l’Agence France-Presse (AFP), Groupe ADP n’a pas été en mesure de réagir immédiatement à ces enjeux, ce vendredi en fin d’après-midi.

Certification européenne et feu vert attendus

Le fabricant des engins, Volocopter, affirme que les VoloCity, équipés de dix-huit rotors et ayant l’apparence de gros insectes couronnés, sont quatre fois moins bruyants que les hélicoptères. En juin dernier, ADP a déclaré que ces engins seraient prêts pour les JO. Cependant, Volocopter travaille actuellement à l’obtention de la certification européenne qui leur permettra de voler. Ils espèrent ainsi obtenir le feu vert de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) au printemps 2024.