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German Rivera plaide coupable pour l'assassinat de l'ancien président haïtien : Une affaire d'intrigues, de pouvoir et de chaos en Haïti
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German Rivera plaide coupable pour l'assassinat de l'ancien président haïtien : Une affaire d'intrigues, de pouvoir et de chaos en Haïti

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German Rivera plaide coupable pour l’assassinat de l’ancien président haïtien

Deux ans après l’assassinat du président Jovenel Moïse qui avait plongé Haïti dans le chaos, German Rivera, un ancien militaire colombien à la retraite, a plaidé coupable de trois chefs d’accusation. Selon des documents judiciaires de la cour fédérale de Floride, l’homme de 44 ans pourrait être condamné à la perpétuité.

Un jugement selon la loi américaine

Surnommé “Colonel Mike”, German Rivera est jugé selon la loi américaine, tout comme d’autres accusés, car une partie du plan d’assassinat de Jovenel Moïse a été élaborée en Floride, bien que l’assassinat ait eu lieu à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Le président Moïse avait été assassiné par balle le 7 juillet 2021 à son domicile par un commando composé de plus de 20 personnes, principalement colombiennes, sans que ses gardes interviennent. Initialement, l’opération visait à kidnapper le président, mais elle a finalement évolué en assassinat, selon des documents du tribunal.

Une motivation liée à l’argent et au pouvoir

En février, lors d’une conférence de presse, l’avocat américain Markenzy Lapointe avait expliqué que ce complot avait été motivé par l’appât du gain et le désir de pouvoir. Les circonstances précises entourant cet assassinat politique suscitent de vives interrogations quant à la sécurité et à la stabilité du pays. La reconnaissance de la culpabilité de German Rivera constitue un premier pas vers la justice dans cette affaire de grande envergure.

Une enquête révèle un complot visant à séquestrer l’ex-président d’Haïti

Une enquête menée aux États-Unis a récemment éclaté, mettant en lumière un complot visant à séquestrer l’ancien président haïtien Jovenel Moïse. Deux hommes à la tête d’une société de sécurité basée à Miami, CTU, étaient à la tête de cette machination. Leur objectif était de le remplacer par Christian Sanon, un Américano-Haïtien qui avait de grandes ambitions présidentielles pour le pays.

Promesses de contrats lucratifs en échange de l’enlèvement

Selon les procureurs, les deux organisateurs de ce complot avaient reçu des promesses alléchantes. En effet, des chantiers d’infrastructures juteux ainsi que des contrats pour la fourniture d’équipements militaires et de forces de sécurité au futur gouvernement de Christian Sanon leur avaient été faits, en échange de l’enlèvement de Jovenel Moïse. Une affaire qui met en lumière les dessous d’une tentative de prise de pouvoir par des moyens illégitimes.

Le chaos s’accentue en Haïti, les gangs font régner la terreur

La mort de Jovenel Moïse a plongé Haïti dans un chaos encore plus profond. En effet, le pays était déjà en proie à la violence des gangs qui contrôlent la majorité de la capitale. Cette situation précaire a été dénoncée par Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence à l’Organisation des Nations Unies. Il a vivement critiqué l’« extrême brutalité » dont font preuve ces gangs et a appelé à mettre fin à ce carnage qui affecte gravement la population haïtienne.