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Menaces de mort suite à l'interdiction de l'abaya : un père de famille convoqué devant la justice

Menaces de mort suite à l'interdiction de l'abaya : un père de famille convoqué devant la justice

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Abaya : un père de famille convoqué devant la justice après des menaces de mort

Un père de famille a été convoqué devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand après avoir proféré des menaces de mort à l’encontre d’un proviseur. La raison de ces menaces ? Le refus d’accès au lycée pour sa fille portant un vêtement “de type abaya”. Les termes utilisés lors de ces menaces ont été rapportés comme étant des menaces d’égorgement, bien que l’accusé ait nié en avoir fait usage exactement.

Sortie de garde à vue et mise sous contrôle judiciaire

Après avoir été placé en garde à vue jeudi dernier, le père de famille de 44 ans est ressorti vendredi. Il a été mis sous contrôle judiciaire avec un suivi social et devra comparaître devant le tribunal correctionnel à la fin du mois d’octobre. À noter qu’il lui est également interdit d’entrer en contact avec les victimes et de se présenter aux abords des établissements scolaires dans le Puy-de-Dôme.

Les faits et la réaction du proviseur

Les faits ont eu lieu au lycée Ambroise-Brugière de Clermont-Ferrand. Le proviseur explique avoir filtré l’entrée en appliquant les directives nationales concernant l’interdiction de l’abaya. Une lycéenne s’est présentée avec un vêtement qui semblait correspondre à cette interdiction. Après vérification de la loi de 2004 précisée par le ministre, il a été déterminé que le vêtement porté par l’adolescente était bien une tenue de type abaya manifestant ostensiblement la pratique religieuse. L’adolescente a donc été priée de retirer ce vêtement et s’est vu interdire l’accès à l’établissement après avoir refusé de le faire. Elle est revenue le lendemain habillée différemment et a pu accéder aux cours, mais le proviseur lui a tout de même réitéré que sa tenue n’était pas autorisée.

Source : Article original

Des menaces inacceptables envers un proviseur suite à une interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires

Le proviseur d’un lycée près de Lyon a été victime de menaces de mort et de décapitation après avoir refusé l’entrée d’une élève portant une abaya, une longue robe couvrante, dans l’établissement. Ces menaces, jugées inadmissibles et choquantes, ont été vivement condamnées par le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, lors de l’inauguration d’un nouveau lycée.

Le soutien du gouvernement et des mesures de sécurité renforcées

Le ministre de l’éducation nationale a affirmé son soutien au proviseur et à l’équipe du lycée face à ces menaces. Il a assuré que des mesures de sécurité seraient mises en place pour garantir la protection du proviseur, notamment en renforçant la présence de la police nationale à ses côtés. De plus, un accompagnement juridique sera également offert au proviseur visé.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, présent lors de l’annonce, a également condamné fermement les menaces, soulignant l’importance de la fermeté et de la détermination face à de telles situations. Des équipes de sécurité régionales ont été déployées dans le lycée pour assurer la sécurité de l’établissement ainsi que celle des agents et des lycéens.

Une interdiction validée par le Conseil d’Etat

Le 27 août, le ministre Gabriel Attal avait annoncé l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles, collèges et lycées publics. La décision a été soutenue par le Conseil d’Etat, qui a validé cette interdiction en soulignant l’incompatibilité de cette tenue avec la loi de laïcité dans les établissements scolaires. Un recours en urgence déposé par l’association Action droits des musulmans, qui contestait cette interdiction au nom d’un risque de discrimination et d’atteinte aux droits, a été rejeté par le juge.

Lors de la rentrée scolaire, environ 300 élèves sur les 12 millions présents ont essayé de se présenter en abaya devant leur établissement. Parmi elles, 67 ont refusé de retirer cette tenue malgré l’interdiction en vigueur.