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La réalisatrice Andréa Bescond condamnée pour diffamation envers Wilfried Happio : Une affaire controversée mettant en lumière l'impact des posts sur les réseaux sociaux
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La réalisatrice Andréa Bescond condamnée pour diffamation envers Wilfried Happio : Une affaire controversée mettant en lumière l'impact des posts sur les réseaux sociaux

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La réalisatrice Andréa Bescond condamnée pour diffamation envers Wilfried Happio

La réalisatrice Andréa Bescond a été condamnée par le tribunal judiciaire de Caen pour diffamation envers l’athlète Wilfried Happio, accusé d’agression sexuelle. Cette condamnation fait suite à un de ses “posts noirs” sur les réseaux sociaux, où elle appelait à “monter le club des athlètes violeurs”. Une affaire classée sans suite depuis.

Une condamnation à l’amende et des dommages et intérêts

Suite à sa publication, Andréa Bescond devra payer une amende de 2 000 euros avec sursis, ainsi que 1 500 euros de dommages et intérêts à Wilfried Happio. De plus, elle devra également rembourser les frais d’avocats. Son avocate, Marie Grimaud, a déclaré à l’Agence France-Presse qu’un appel serait interjeté dans les prochains jours.

Satisfaction pour l’athlète et son avocat

L’avocat de Wilfried Happio, Anthony Mottais, s’est dit “satisfait de ce jugement”. Cette condamnation pour diffamation constitue une réponse à l’appel à la création d’un “club des athlètes violeurs” lancé par la réalisatrice. Cette affaire met en lumière les conséquences des posts sur les réseaux sociaux et la responsabilité de leurs auteurs.

La plainte pour diffamation contre Mme Bescond classée sans suite

La plainte déposée par une athlète internationale à l’encontre de Wilfried Happio, spécialiste du 400 m haies, a été classée sans suite en juin 2023. La plaignante accusait Happio d’attouchements survenus en septembre 2021 à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep). Cependant, après une enquête interne, l’Insep n’a pas sanctionné Happio.

Réactions des avocats des parties concernées

Suite à cette décision, l’avocat de Mme Grimaud, avocate de Mme Bescond, a réagi en soulignant que la justice ne se rend pas sur les réseaux sociaux. Il rappelle que Happio n’a jamais été renvoyé devant un tribunal et critique les affirmations péremptoires qui circulent sur les réseaux sociaux qualifiant Happio de violeur.

De son côté, Mme Grimaud perçoit cette décision comme une condamnation des “posts noirs” de sa cliente et non pas comme une culpabilité de diffamation. Elle déplore que les débats lors de l’affaire aient été centrés sur la personnalité de sa cliente, ses autres publications sur les réseaux sociaux et sa vision de la justice. Elle estime que cela constitue une leçon de morale sur le travail accompli par la justice.

Réaction sur le montant des dommages-intérêts

Mme Grimaud s’étonne du montant des dommages-intérêts qui s’élève à 1 500 euros. En tant qu’avocate spécialisée, elle considère que ce montant est habituellement accordé comme préjudice moral aux parents d’enfants victimes d’agression sexuelle. Elle souligne ainsi le décalage entre ce montant et la gravité des accusations portées dans cette affaire.