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Les footballeuses espagnoles déterminées à faire grève malgré une offre salariale jugée inacceptable

Les footballeuses espagnoles déterminées à faire grève malgré une offre salariale jugée inacceptable

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Les footballeuses espagnoles confirment leur grève après une offre salariale « inacceptable »

Les joueuses de la Liga F, la première division espagnole, ont annoncé qu’elles allaient poursuivre leur mouvement de grève. Cinq syndicats, dont l’AFE et Futpro, ont appelé à la grève pour les deux premières journées de championnat la semaine dernière. Ils réclament une revalorisation du salaire minimum de la ligue féminine, jugée « inacceptable ».

Des salaires « à la hauteur du talent »

Les syndicats exigent des salaires « à la hauteur du talent » des joueuses, dont certaines sont championnes du monde espagnoles. Actuellement, le salaire minimum est fixé à 16 000 euros par an, mais les syndicats ont abaissé leur demande à 23 000 euros par an. Malheureusement, la Liga F a refusé d’augmenter son offre au-delà de 20 000 euros par an. Les joueuses considèrent cette proposition comme « inacceptable », car cela signifierait gagner moins que les arbitres.

Le bras de fer continue

Face à cette situation, les joueuses maintiennent leur grève et continuent de revendiquer des salaires plus élevés. Elles estiment que leurs performances et réalisations méritent une meilleure rémunération. La grève a un impact significatif sur le déroulement du championnat et met en évidence le besoin urgent de trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties impliquées. Le bras de fer entre les syndicats et la Liga F se poursuit, et il est essentiel de parvenir à un accord qui respecte les droits et la juste rémunération des joueuses de la Liga F.

Les négociations sur les salaires et les conditions de travail dans le football féminin espagnol

Les négociations sur les salaires et les conditions de travail dans le football féminin espagnol ont débuté il y a un an, lors du passage au niveau professionnel de la Liga F. Cependant, un an plus tard, les progrès sont encore minimes. Cette semaine, les négociations se sont concentrées sur les salaires minimums des joueuses, mais d’autres réunions sont prévues entre le 15 et le 17 septembre pour discuter des conditions de travail dans leur ensemble.

Une grève des arbitres et une promesse gouvernementale

La saison dernière, une grève des arbitres a perturbé la première semaine de championnat. Les arbitres se plaignaient de leurs indemnités de match insuffisantes. La ligue a finalement accepté d’augmenter ces indemnités et le gouvernement espagnol a promis de contribuer à un fonds de retraite pour les arbitres.

Crise dans le football féminin espagnol suite à un scandale

La grève des joueuses intervient dans un contexte de crise dans le football féminin espagnol. Le président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, a été suspendu après avoir embrassé de force la championne du monde Jenni Hermoso lors de la remise des médailles le 20 août. Ces actes ont suscité l’indignation internationale et Jenni Hermoso a finalement porté plainte mercredi.

Restructuration de la Fédération pour répondre aux revendications des joueuses

Quatre-vingt-une joueuses espagnoles ont décidé de ne plus jouer pour l’équipe nationale tant que la direction de la Fédération ne change pas. Face à cette situation, le président par intérim de la RFEF, Pedro Rocha, a pris des mesures de “restructuration”. Sa première décision a été de limoger le sélectionneur Jorge Vilda, proche de Rubiales et dont les méthodes étaient contestées par les joueuses. Il a été remplacé par son adjointe Montse Tomé, qui devient ainsi la première femme à occuper ce poste.