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La 'déclaration de Nairobi' : l'Afrique s'engage fermement pour le climat
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La 'déclaration de Nairobi' : l'Afrique s'engage fermement pour le climat

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Adoption de la “déclaration de Nairobi” lors du Sommet africain du climat

Mercredi 6 septembre, les cinquante-quatre pays réunis lors du premier Sommet africain du climat ont adopté une déclaration, appelée la “déclaration de Nairobi”. Cette déclaration vise à concrétiser le potentiel du continent africain en faveur d’une croissance verte. Présent lors de l’annonce, William Ruto, président kényan, a déclaré que cette déclaration serait “la base de la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique, jusqu’à la COP28 et même au-delà”.

Un pas décisif vers une position commune de l’Afrique sur le changement climatique

La “déclaration de Nairobi” a pour ambition de servir de base à la position commune de l’Afrique lors des discussions sur le changement climatique à l’échelle mondiale. Les signataires du texte, consulté par l’Agence France-Presse, espèrent que cette déclaration jouera un rôle clé jusqu’à la COP28 et au-delà. Cette réunion internationale de l’ONU sur le climat, qui se tiendra à Dubaï à la fin du mois de novembre, sera un moment essentiel pour les négociations sur la fin des énergies fossiles.

Un calendrier prometteur pour les discussions sur le climat

Le Sommet africain du climat à Nairobi a marqué le début de quatre mois de réunions internationales consacrées aux questions climatiques. Ces réunions culmineront avec la COP28, la conférence de l’ONU sur le climat qui se déroulera à Dubaï. Cette dernière est attendue avec impatience et promet d’être le théâtre d’une bataille acharnée sur la fin des énergies fossiles. La “déclaration de Nairobi” aspire à jouer un rôle important dans ces discussions cruciales sur le climat, en permettant à l’Afrique de faire valoir sa voix et son potentiel en matière de croissance verte.

Les pays africains appellent à une action internationale pour augmenter la production d’énergies renouvelables

Dans leur déclaration finale lors d’une réunion de trois jours dans la capitale kényane, les pays africains ont souligné la nécessité de renforcer la capacité de production d’énergies renouvelables en Afrique. Ils demandent à la communauté internationale de contribuer à augmenter cette capacité de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030.

Une nouvelle architecture de financement pour l’Afrique

Les pays africains ont également proposé de mettre en place une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins du continent. Cette nouvelle architecture devrait notamment inclure la restructuration et l’allégement de la dette qui pèse lourdement sur les économies africaines.

La mise en place d’un régime de taxe sur le carbone

Les dirigeants africains ont appelé les leaders mondiaux à soutenir la proposition d’un régime de taxe sur le carbone. Cette proposition comprendrait une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation. De plus, une taxe mondiale sur les transactions financières pourrait également être envisagée pour renforcer encore davantage cette initiative.

Selon le président Ruto, lors de cette réunion, plus de 23 milliards de dollars (21 milliards d’euros) de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, dont 4,1 milliards de dollars provenant des Emirats arabes unis. Ce soutien financier est crucial pour atteindre les objectifs fixés par les pays africains en matière de production d’énergies renouvelables et de lutte contre la précarité énergétique.