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Des crèches privées sous surveillance : le gouvernement demande plus de contrôles pour garantir la sécurité des enfants

Des crèches privées sous surveillance : le gouvernement demande plus de contrôles pour garantir la sécurité des enfants

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Le gouvernement plaide pour “davantage de contrôles” des crèches privées

En réaction aux pratiques de certaines crèches privées dénoncées dans deux livres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a plaidé, mercredi 6 septembre, pour « entrer pleinement dans la culture du contrôle » de ces structures. Selon lui, il est primordial d’effectuer davantage de contrôles dans tous les secteurs, car les problématiques ne sont pas les mêmes selon qu’on s’adresse à une crèche publique, privée, associative ou micro-crèche. M. Véran a fait cette déclaration à l’issue du conseil des ministres.

Des pratiques déshumanisées dénoncées dans certaines crèches privées

Le livre “Le Prix du berceau” (Seuil), écrit par Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse, met en lumière des pratiques déshumanisées au sein de certaines crèches privées. Ces pratiques incluent, entre autres, un nombre d’enfants accueillis supérieur aux places disponibles, des portions de repas rationnées et des soins minutés. Le système est décrit comme axé sur la course au rendement et au remplissage, au détriment parfois du bien-être des enfants.

La nécessité de renforcer les contrôles dans les crèches privées

Cette situation alarmante soulève la nécessité de renforcer les contrôles dans les crèches privées. Le gouvernement estime qu’il est essentiel d’entrer pleinement dans la culture du contrôle, afin de garantir le bien-être et la sécurité des enfants. Il devient crucial de mettre en place des mécanismes de surveillance plus rigoureux dans tous les secteurs, afin de prévenir de telles dérives.

Les dérives du secteur de la petite enfance : une enquête révélatrice

Dans leur ouvrage Babyzness publié chez Robert Laffont, Bérangère Lepetit et Elsa Marnette ont mis en lumière les dérives d’un secteur qui est devenu un business fructueux. Cette enquête met en avant des problèmes structurels dans la filière de la petite enfance tels que l’attractivité des métiers, la formation, la qualité et la rémunération.

Des mesures prises, mais un effort encore nécessaire

Pour répondre à ces problématiques, Olivier Véran, ministre de la Santé, a assuré que des mesures fortes ont déjà été prises. Il a précisé que 200 millions d’euros ont été alloués pour augmenter les rémunérations du personnel de la petite enfance. Cependant, il a admis que cet effort ne suffit pas et que des mesures supplémentaires seront nécessaires.

Le porte-parole du gouvernement a également souligné qu’une enquête importante a déjà été menée cette année par l’inspection générale des affaires sociales. Cette enquête vise à identifier les problèmes existants et à proposer des solutions pour améliorer la situation.

Une commission d’enquête parlementaire à l’étude

Suite aux révélations de cette enquête, le parti politique La France insoumise a renouvelé sa proposition de création d’une commission d’enquête parlementaire. Cette commission aurait pour objectif d’approfondir les investigations sur les dérives supposées du secteur de la petite enfance.

Cependant, à ce stade, le parti n’a pas encore fait usage de son droit de tirage, qui lui permet de créer une commission d’enquête par session de sa seule initiative. L’éventuelle création de cette commission dépendra donc des décisions prises par les acteurs politiques dans les prochains mois.