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Des élèves en abaya défient l'interdiction : une rentrée scolaire controversée
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Des élèves en abaya défient l'interdiction : une rentrée scolaire controversée

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Près de 300 élèves en abaya lors de la rentrée scolaire

Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Éducation, Gabriel Attal, près de 300 élèves sur les douze millions d’élèves ont fait leur rentrée scolaire vêtus en abaya, une longue robe traditionnelle.

La majorité de ces élèves a accepté de retirer cette tenue, qui a été interdite peu avant la rentrée des classes. Cependant, 67 élèves ont refusé de se conformer à cette règle et sont rentrés chez eux. Le ministre a précisé que ces élèves seront de retour dans les prochains jours, car ils doivent être scolarisés.

Un recours examiné par le Conseil d’État

Il est important de noter que l’interdiction de l’abaya, ainsi que du qamis, a fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’État. Une décision devrait être prise prochainement.

Le ministre a déclaré que les chiffres ne sont pas définitifs, car de nombreux lycées ont fait leur rentrée et il est principalement les élèves de seconde. Il est possible que d’autres situations se présentent d’ici la fin de la journée.

Des mesures mises en place par le ministère de l’Éducation

Pour faire face à ces situations, le ministère de l’Éducation a pris des mesures appropriées. Des personnels formés ont été envoyés dans les établissements concernés afin d’accompagner ces élèves et d’expliquer la importance de la laïcité, qui est une liberté.

De plus, une lettre a été remise aux élèves concernés pour expliquer à leurs familles que la laïcité n’est pas une contrainte, mais une valeur essentielle de la République.

Le ministère a identifié 513 établissements potentiellement concernés par ces questions. Ainsi, plus de 2 000 personnels ont été formés pour faire face à ces situations et garantir la sérénité de la rentrée scolaire.

Le Conseil d’Etat examine une requête contre l’interdiction du port du qamis à l’école

Une requête déposée au nom de l’association Action droits des musulmans sera examinée ce mardi à 15 heures par le Conseil d’Etat. Cette requête vise à obtenir la suspension de l’interdiction du port du qamis, une version masculine de l’abaya, dans les écoles. Selon le code de justice administrative, la décision devra être rendue dans les quarante-huit heures après la clôture de l’instruction.

Emmanuel Macron évoque le contexte de la décision d’interdiction

Interrogé sur la question de l’abaya, le président Emmanuel Macron a mentionné l’assassinat de Samuel Paty afin d’expliquer le contexte entourant la décision du gouvernement d’interdire le port de ce vêtement long à l’école. Lors d’une interview accordée à la chaîne du youtubeur “Hugo décrypte”, le chef de l’Etat a déclaré: “Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité”. Il a toutefois assuré qu’il ne faisait aucun parallèle entre des actes de terrorisme et la tenue portée par des jeunes filles musulmanes, et a souligné le caractère profond de la question de la laïcité dans notre école.

Une affaire délicate autour de l’interdiction du qamis à l’école

L’interdiction du port du qamis, tout comme celle de l’abaya, à l’école suscite une vive polémique. Si certains soutiennent cette mesure au nom de la laïcité et de la préservation des valeurs républicaines, d’autres estiment qu’elle stigmatise une communauté religieuse particulière. L’affaire en cours devant le Conseil d’Etat souligne la complexité de cette question, qui nécessite une réflexion approfondie afin de trouver une solution juste et équilibrée pour tous.