Photo non contractuelle
Le Sommet africain pour le climat au Kenya : une opportunité cruciale pour l'Afrique et le monde
Articles similaires

Le Sommet africain pour le climat au Kenya : une opportunité cruciale pour l'Afrique et le monde

 3 minutes

Sommet africain pour le climat : une première édition au Kenya pour préparer la COP28

Le continent africain se prépare à accueillir le Sommet africain pour le climat, qui marque le début des négociations climatiques internationales. Ce sommet, qui se déroulera au Kenya, a pour objectif de positionner l’Afrique en tant que puissance émergente en matière d’énergies renouvelables et de solliciter une aide financière internationale pour révéler son potentiel. Ces négociations culmineront avec la COP28 à Dubaï, où la fin des énergies fossiles sera débattue.

Un sommet pour définir un langage commun sur le développement et le climat

Pendant trois jours, les dirigeants africains et internationaux, dont le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se réuniront dans la capitale kényane, Nairobi, pour discuter du développement durable et du climat. Le président kényan, William Ruto, souhaite que ce sommet permette au continent de trouver un langage commun afin de présenter des solutions africaines lors de la COP28. Selon lui, un positionnement africain sur le sujet est essentiel pour sauver des vies et la planète.

L’importance d’une vision partagée sur le développement vert de l’Afrique

L’Afrique abrite une population de 1,2 milliard d’habitants répartis dans 54 pays, qui sont parmi les plus vulnérables aux effets du changement climatique. Un succès à Nairobi, avec la mise en place d’une vision partagée sur le développement vert de l’Afrique, donnerait un élan positif à plusieurs réunions internationales-clés avant la COP28. Parmi ces réunions figurent le sommet du G20 en Inde et l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, ainsi que la réunion annuelle de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech en octobre. Joseph Nganga, nommé par William Ruto pour présider le sommet, est convaincu que l’Afrique possède les solutions nécessaires pour répondre à la crise climatique et souhaite démontrer la dynamique du continent.

L’Afrique : une opportunité pour le monde

L’Afrique représente une opportunité pour le monde si nous travaillons ensemble à des bénéfices mutuels. C’est du moins ce qu’a estimé M Nganga du mouvement Global Energy Alliance for People and Planet (GEAPP), qui promeut les énergies renouvelables dans les pays en développement.

Sécurité renforcée à Nairobi pour le sommet

La sécurité a été renforcée à Nairobi et les routes autour du lieu du sommet ont été fermées. Selon le gouvernement, 30 000 personnes ont des accréditations pour l’événement. Des groupes de la société civile devraient manifester près du site lundi pour dénoncer un « agenda profondément compromis » se concentrant sur les intérêts des pays riches.

Les défis financiers de l’Afrique pour lutter contre le réchauffement climatique

Pour limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle prévu par l’accord de Paris, l’investissement doit atteindre 2 000 milliards de dollars (1 851 milliards d’euros) par an dans ces pays en l’espace d’une décennie, a calculé le FMI. Un projet de « Déclaration de Nairobi » consulté par l’Agence France-Presse, mais encore en négociation, évoque le « potentiel unique de l’Afrique pour être une partie essentielle de la solution ». Le document cite le vaste potentiel de la région en énergies renouvelables, sa main-d’œuvre jeune et ses atouts naturels, notamment 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine, essentiels pour les batteries et l’hydrogène. Mais les défis sont écrasants pour un continent où quelque 500 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité. Et les dirigeants africains ne cessent de rappeler les obstacles financiers considérables.