Photo non contractuelle
Espagne : Vox et le PP scellent un accord de coalition en Murcie, accentuant la montée de l'extrême droite dans le pays

Espagne : Vox et le PP scellent un accord de coalition en Murcie, accentuant la montée de l'extrême droite dans le pays

 3 minutes

Espagne : Accord de coalition entre Vox et le PP en Murcie

Le parti d’extrême droite Vox va faire son entrée au gouvernement d’une cinquième région espagnole, la région de Murcie, suite à un accord de coalition conclu avec le Parti populaire (PP, droite). L’accord a été annoncé lundi 4 septembre par les deux formations politiques.

Un accord pour éviter de nouvelles élections

Le PP, arrivé en tête lors des élections régionales du 28 mai dans la région de Murcie, sans pour autant obtenir une majorité absolue, s’est engagé dans des négociations délicates avec Vox afin d’éviter un nouveau scrutin local. Les tractations ont finalement abouti à un accord de coalition permettant la formation d’un gouvernement dirigé par le président sortant de la région, Fernando Lopez Miras (PP). Vox, quant à lui, aura en charge les questions de sécurité et de travaux publics, ainsi que la vice-présidence de la région.

Un accord généreux avec des compromis

Selon Joaquin Segado, président du groupe parlementaire PP à l’assemblée régionale, cet accord est généreux pour les deux partis, même s’ils ont dû abandonner certaines de leurs exigences initiales. Malgré des différences d’approches sur plusieurs sujets, José Angel Antelo, responsable de Vox dans la région de Murcie et futur vice-président, souligne que cet accord permettra de former un gouvernement fort et stable.

Le nombre de régions espagnoles dirigées par une coalition droite-extrême droite atteint désormais 5

Cet accord porte à cinq le nombre des régions espagnoles dirigées par une coalition droite-extrême droite, après la Castille-et-Léon depuis l’an dernier et celles de Valence, d’Estrémadure et d’Aragon, où des accords ont été conclus dans la foulée des élections du 28 mai.

La gauche subit une déroute lors des élections, conduisant à des législatives anticipées

Ce scrutin, marqué par une déroute de la gauche, a convaincu le premier ministre socialiste Pedro Sanchez de convoquer pour le 23 juillet des législatives anticipées, avec lesquelles les partis de gauche ont réussi une « remontada », mais qui n’ont pas permis de dégager une majorité claire.

Le Parti socialiste a plus de chances de former un gouvernement grâce au soutien de formations régionalistes

Arrivé en deuxième position avec 121 sièges contre 137 pour le Parti populaire, le Parti socialiste a paradoxalement plus de chances de former un gouvernement que le PP, grâce au soutien de nombreuses formations régionalistes. Outre les cinq régions sur dix-sept où le PP et Vox ont scellé une alliance de gouvernement, ces deux partis sont parvenus à des accords dans une dizaine de villes d’importance en Espagne. Ces pactes ont suscité de nombreuses critiques, notamment à gauche.