Photo non contractuelle
Deux femmes journalistes iraniennes condamnées à trois ans de prison : La liberté de la presse en danger

Deux femmes journalistes iraniennes condamnées à trois ans de prison : La liberté de la presse en danger

 3 minutes

Deux femmes journalistes iraniennes condamnées à trois ans de prison pour « complot » et « collusion »

Le 15 septembre, un tribunal de Téhéran a prononcé une sentence choquante à l’encontre de deux femmes journalistes iraniennes, Elnaz Mohammadi et Negin Bagheri. Elles ont été condamnées à trois ans de prison, dont une partie avec sursis, pour des accusations de « complot » et de « collusion ». Cette décision est perçue comme une violation flagrante de la liberté de la presse et des droits de l’homme en Iran.

Une peine symbolique mais néanmoins préoccupante

Selon l’avocat des journalistes, Amir Raisian, Elnaz Mohammadi et Negin Bagheri devront purger un quarantième de leur peine en détention, soit un peu moins d’un mois. Cependant, le reste de la peine est suspendu pendant cinq ans. Pendant cette période, elles seront soumises à des cours d’« éthique professionnelle » et ne seront pas autorisées à quitter le pays.

Cette peine relativement symbolique n’atténue en rien les inquiétudes concernant la liberté des médias en Iran. L’accusation de « complot » et « collusion » semble être une tactique visant à réprimer toute voix dissidente et à réduire au silence les journalistes indépendants du pays.

Une atteinte à la liberté de la presse et aux droits de l’homme

Cette condamnation soulève des préoccupations sérieuses quant au respect des droits de l’homme et de la liberté de la presse en Iran. Les journalistes sont indispensables pour une société démocratique, car ils jouent un rôle crucial en informant les citoyens et en faisant la lumière sur des problèmes importants. Il est donc préoccupant de voir ces voix compromises et réprimées.

Les autorités iraniennes doivent immédiatement revoir cette décision et mettre fin à toute forme de harcèlement et de répression à l’encontre des journalistes. La liberté de la presse et le respect des droits de l’homme sont des piliers fondamentaux d’une société juste et éclairée. Il est temps que l’Iran reconnaisse l’importance de ces valeurs et agisse en conséquence.

Elnaz Mohammadi, détenue pour une raison inconnue

Elnaz Mohammadi, sœur d’Elaheh Mohammadi, journaliste pour le quotidien Ham Mihan, a été détenue pendant une semaine en février. Les raisons de cette détention n’ont pas été précisées.

Les manifestations suite à la mort de Mahsa Amini

Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans, est décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires strictes imposées par la République islamique. Sa mort a provoqué des manifestations à travers tout le pays.

Arrestations et accusations de connivence avec des pays étrangers

Au cours de ces manifestations, des centaines de personnes, y compris des membres des forces de sécurité, ont perdu la vie. Des milliers de manifestants ont également été arrêtés et accusés par les autorités d’avoir participé à des « émeutes » soutenues par Israël et les pays occidentaux. Selon les médias locaux, plus de quatre-vingt-dix journalistes auraient été arrêtés ou interrogés depuis le début des manifestations.