Série noire des féminicides en France : Après la découverte d'un corps à Chambray-lès-Tours, son conjoint mis en examen et écroué
3 minutesAprès la découverte du corps d’une femme à Chambray-lès-Tours, son conjoint est mis en examen et écroué
Le parquet de Tours a annoncé que le conjoint de la femme, née en 1966, retrouvée morte mardi sur la voie publique, a été mis en examen pour meurtre par conjoint et placé en détention provisoire. Bien qu’il reconnaisse avoir été violent, il nie toute intention de commettre un homicide.
Les détails de l’affaire et les évolutions judiciaires
La procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard, a informé dans un communiqué que le conjoint a été mis en examen et placé en détention provisoire suite à la découverte du corps de sa femme le 29 août à Chambray-lès-Tours. L’auteur présumé des faits, né en 1965 à Bagdad et sans antécédents judiciaires, a été arrêté jeudi. Il a reconnu avoir commis des violences, mais soutient qu’il y avait eu des violences réciproques et nie toute intention de commettre un homicide. Les investigations se poursuivent sous la supervision d’un juge d’instruction.
Contexte des féminicides en France
En 2022, 118 femmes ont été tuées en France par leur conjoint ou ex-conjoint, un chiffre similaire à celui de 2021, où 122 femmes ont perdu la vie dans des situations similaires. Ces données sont issues du bilan des “morts violentes au sein du couple” publié par le ministère de l’intérieur. La violence conjugale reste un fléau en France, nécessitant une attention et des mesures renforcées pour assurer la protection des femmes victimes.
Un féminicide tous les deux jours et demi en France
Selon une étude publiée par le gouvernement français, on constate en moyenne un féminicide tous les deux jours et demi dans le pays. Les chiffres démontrent que 145 morts violentes au sein du couple ont été recensées en 2022, soit quasiment le même total que l’année précédente où 143 cas avaient été répertoriés.
Les femmes sont les principales victimes
Comme les années précédentes, les femmes demeurent les principales victimes de ces violences conjugales. Sur les 118 victimes de féminicides, on compte 37 femmes qui avaient déjà subi des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint avant d’être tuées. Près d’un tiers de ces femmes avaient signalé ces violences antérieures aux forces de sécurité intérieure, dont 19 avaient déposé une plainte. Cela représente environ 16% des femmes tuées au total.
Des efforts insuffisants pour protéger les femmes
Suite à la publication de ce rapport, Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, a réagi en soulignant que les chiffres stables révèlent que les efforts actuels ne suffisent pas à prévenir les violences et à protéger les femmes victimes. Elle affirme qu’il est indispensable de faire de cette problématique une priorité absolue, à l’instar de ce qui a été fait en 2020.