Elisabeth Borne s'exprime sur l'interdiction des cigarettes électroniques jetables, l'article 493 et l'abaya à l'école
3 minutesElisabeth Borne s’exprime sur plusieurs sujets d’actualité
La première ministre, Elisabeth Borne, a accordé un entretien à RTL à la veille de la rentrée scolaire. Elle a abordé plusieurs sujets importants, tels que l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, l’utilisation de l’article 493 au Parlement et la question de l’abaya à l’école.
L’interdiction des cigarettes électroniques jetables puffs
Lors de cet entretien, Elisabeth Borne a confirmé que la fiscalité sur le tabac ne serait pas augmentée en 2024. Cependant, elle a annoncé que les cigarettes électroniques jetables puffs, très populaires chez les jeunes, seraient prochainement interdites dans le cadre du plan antitabac prévu pour la période 2023-2028. La première ministre a souligné l’importance de lutter contre la consommation du tabac pour des raisons de santé publique.
Le recours à l’article 493 au Parlement
Elisabeth Borne était engagée à limiter l’utilisation de l’article 493 au Parlement, suite aux débats houleux sur la réforme des retraites. Cependant, elle a admis que l’article 493 serait difficile à éviter pour les votes des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale. Avec le gouvernement ne disposant plus d’une majorité absolue, la cheffe du gouvernement a expliqué que le vote d’un budget était perçu comme l’adhésion à une majorité, un droit respecté par les oppositions. Ainsi, il est prévu que l’article 493 soit utilisé à l’automne car le pays a besoin d’un budget.
La cheffe du gouvernement défend les textes adoptés par le camp présidentiel
Elisabeth Borne, cheffe du gouvernement, est récemment revenue sur les textes adoptés par le camp présidentiel au cours de l’année écoulée. Elle a notamment mis en avant les mesures liées au pouvoir d’achat et à l’énergie. Selon elle, le gouvernement avance malgré les tentatives des oppositions de faire croire le contraire. Elle a également critiqué les comportements inappropriés de certains députés, notamment ceux appartenant à La France insoumise, qui se sont livrés à des invectives et ont terni l’image des débats parlementaires.
Elisabeth Borne récuse toute stigmatisation des élèves
En réponse à l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires, annoncée par le ministre de l’éducation Gabriel Attal la semaine dernière, Elisabeth Borne a rejeté toute forme de stigmatisation des élèves. Elle a dénoncé les tentatives de provocation et de manipulation de certains acteurs, en particulier de La France insoumise. Elle a tenu à affirmer clairement que tous les citoyens, quelle que soit leur religion, ont leur place en France.
L’Etat sera ferme pour faire respecter l’interdiction
Dans la continuité du discours du président de la République, qui a déclaré vouloir que l’Etat soit “intraitable” dans l’application de l’interdiction, Elisabeth Borne a rappelé le principe de la laïcité et la loi qui interdit le port de tout signe ou tenue manifestant l’appartenance religieuse d’un élève. Elle a assuré que cette loi devait s’appliquer à tous et qu’elle veillerait à son respect. Cependant, l’interdiction fait l’objet d’un référé-liberté devant le Conseil d’Etat et est critiquée par une partie de la gauche, divisée sur cette question.
Elisabeth Borne souhaite offrir un toit aux enfants sans solution d’hébergement
Elisabeth Borne a également abordé la situation préoccupante des près de 2 000 enfants qui se retrouvent sans solution d’hébergement en France à l’approche de la rentrée scolaire, comme l’a révélé le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité. Malgré l’existence de 205 000 places d’hébergement d’urgence, elle considère comme anormal que des enfants se retrouvent à la rue. Elle a demandé au ministre du logement, Patrick Vergriete, ainsi qu’à son ministre de tutelle, Christophe Béchu, de travailler avec les acteurs du logement pour donner la priorité au logement de ces enfants. Elle est convaincue qu’il est primordial de leur offrir un toit.