Remise en liberté du policier marseillais après un tir de LBD: Un verdict qui divise et secoue la polémique
3 minutesRemise en liberté du policier marseillais auteur d’un tir de LBD
Un policier marseillais, auteur d’un tir de lanceur de balles de défense (LBD) qui aurait grièvement blessé un jeune homme de 22 ans lors des émeutes à Marseille en juillet dernier, a été remis en liberté après quarante jours de détention provisoire. Son avocat, Pierre Gassend, a confirmé l’information et a précisé que son client est désormais sous contrôle judiciaire. Toutefois, il lui est interdit d’exercer la profession de fonctionnaire de police, selon les dires de la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.
Les circonstances du tir de LBD expliquées par le policier
Selon les explications fournies par le policier lors de son passage devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence début août, il aurait utilisé son LBD sur le jeune Hedi alors que ce dernier était en train de lancer un projectile susceptible de menacer l’intégrité de ses collègues. L’avocat du policier, M. Gassend, a déclaré que son client estimait avoir agi dans l’exercice de ses fonctions en réaction à un contexte de violences urbaines.
Des collègues policiers indignés par la détention provisoire
La décision de placer le policier en détention provisoire avait provoqué la colère de nombreux collègues à travers la France. Cette affaire a suscité une vague d’indignation et de soutien envers le policier. Sa remise en liberté pose alors la question de la légitimité des actions des forces de l’ordre dans des contextes de violences urbaines. Les débats sur l’usage du LBD et les circonstances qui entourent son utilisation restent d’actualité. La décision finale de la justice dans cette affaire est très attendue.
Remise en liberté d’un suspect dans une affaire de violences policières à Marseille
La décision de remise en liberté d’Hedi R, un suspect dans une affaire de violences policières à Marseille, a suscité de vives réactions. Considérée comme « incompréhensible et très injuste » par le syndicat de policiers Alliance, cette décision a entraîné un mouvement de protestation de milliers de fonctionnaires de police qui ont déposé un arrêt maladie.
Réactions et enquête en cours
L’avocat de Hedi R, Jacques-Antoine Preziosi, a réagi à cette remise en liberté en la qualifiant de « compréhensible » compte tenu de la pression extrême dans cette affaire. Il a également évoqué l’état de santé dégradé de son client, qui a dû subir une amputation partielle du crâne et qui se trouve actuellement à l’hôpital pour des examens. Hedi R se trouve effondré face à cette situation.
Selon Me Preziosi, cette remise en liberté ouvre la voie à un « déferlement de mensonges » entre le tireur et les cogneurs. Il estime que les policiers impliqués tenteront de justifier leur acte en affirmant que Hedi R était menaçant et qu’ils ont agi en légitime défense. Cependant, il affirme que les vidéos prouvent le contraire.
Mise en examen des policiers
Dans cette affaire, quatre policiers de la BAC de Marseille ont été mis en examen pour violences volontaires aggravées commises en réunion, avec usage ou menace d’une arme et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de leurs fonctions. Cette affaire s’ajoute à d’autres enquêtes ouvertes à Marseille concernant des violences policières présumées, dont celle qui a conduit à la mise en examen de trois policiers du RAID suite à la mort de Mohamed Bendriss, vraisemblablement touché par un tir de LBD. Ces incidents ont récemment fait l’objet d’une attention accrue et suscitent des débats sur l’utilisation de la force par les forces de l’ordre.