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Un célèbre pirate informatique relâché à cause d'une énorme erreur judiciaire
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Un célèbre pirate informatique relâché à cause d'une énorme erreur judiciaire

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Un cybercriminel accusé de plusieurs attaques par rançongiciel en France relaxé sur une erreur de procédure

Un rebondissement inattendu

Dans une affaire de cybercriminalité d’envergure, Hamza B, également connu sous le pseudonyme de “BX1”, a été relaxé par la 13e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Ce ressortissant algérien de 35 ans était accusé d’être à l’origine de plusieurs attaques par rançongiciel en France. Mais une erreur de procédure a conduit à cette décision surprenante.

Une imprécision dans les faits reprochés

La relaxe d’Hamza B repose sur une erreur de la justice concernant le nom du logiciel malveillant qu’il était censé avoir utilisé. En effet, la citation du tribunal présentait une imprécision dans les faits reprochés. Cette erreur a été découverte tardivement, créant ainsi un véritable coup de théâtre dans cette affaire complexe.

Des attaques par rançongiciel ciblant diverses entités françaises

Hamza B était initialement soupçonné d’avoir orchestré des attaques informatiques contre plusieurs entités françaises, dont des cabinets notariaux et des centres pénitentiaires. Ces attaques avaient été réalisées à l’aide du logiciel malveillant PyLocky, un outil relativement rudimentaire comparé aux techniques plus sophistiquées utilisées actuellement. Les centres pénitentiaires d’Orléans-Saran, Bourg-en-Bresse, Varennes-le-Grand, ainsi que le tribunal judiciaire de Lyon figuraient parmi les cibles de ces attaques.

L’affaire a pris une tournure particulière lorsque les enquêteurs ont découvert, lors de leurs investigations, des éléments liant Hamza B à ces attaques. Ces éléments comprenaient notamment une adresse e-mail reliée au frère du prévenu, ainsi que des adresses IP localisées à proximité de la prison où Hamza B était détenu à l’époque.

Avant ces accusations en France, Hamza B était déjà connu pour avoir été condamné et incarcéré aux États-Unis pour avoir orchestré des vagues de piratage dans les années 2010. Il avait utilisé notamment les logiciels malveillants SpyEye et Zeus, deux “chevaux de Troie bancaires” connus pour leur capacité à infecter des ordinateurs et à voler des identifiants.

Ce rebondissement dans l’affaire Hamza B soulève de nombreuses questions quant à la mise en place des procédures judiciaires et à la nécessité de maintenir une rigueur absolue lors de l’examen des preuves. Cet épisode renforce l’importance d’une collaboration étroite entre les autorités judiciaires et les experts en cybercriminalité pour éviter de tels écueils à l’avenir.

Un pirate informatique relâché faute de preuves

Le tribunal français a récemment prononcé la relaxe d’un pirate informatique connu sous le pseudonyme de “BX1”. Accusé d’avoir développé un “botnet” et d’avoir mené des attaques cybercriminelles, l’homme a été relâché faute de preuves suffisantes.

Un procès mouvementé

Initialement prévu en mai, le procès de Hamza B a été renvoyé. L’audience, qui s’est finalement tenue le 31 août à Paris, a été marquée par de nombreuses interruptions. Les avocats de la défense ont soulevé plusieurs recours, notamment le manque de temps pour préparer leur client. Le dossier hautement technique et complexe aurait demandé davantage de préparation.

De plus, les avocats ont dénoncé le manque de temps de visioconférence avec leur client, ainsi que l’impossibilité pour celui-ci de recevoir le dossier qui lui avait été envoyé. Ces arguments n’ont pas été retenus par le tribunal.

Une erreur matérielle qui a conduit à la relaxe

Alors que les faits étaient sur le point d’être débattus, Hamza B a soulevé une confusion concernant les logiciels malveillants. Le résumé des faits mentionnait le rançongiciel PyLocky, tandis que la citation du tribunal faisait référence à un autre logiciel, appelé JobCrypter.

Après une dernière suspension, le tribunal a prononcé la relaxe de Hamza B et débouté les parties civiles, invoquant une erreur matérielle. Ainsi, faute de preuves suffisantes, le pirate informatique est reparti libre.