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La junte militaire expulse l'ambassadeur français au Niger : tensions exacerbées entre la France et le pays d'Afrique de l'Ouest
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La junte militaire expulse l'ambassadeur français au Niger : tensions exacerbées entre la France et le pays d'Afrique de l'Ouest

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La junte militaire ordonne l’expulsion de l’ambassadeur français au Niger

La junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat du 26 juillet a décidé d’expulser l’ambassadeur de France au Niger. Cette décision a été annoncée dans une lettre adressée au ministère des affaires étrangères français. Selon ce courrier daté de mardi, l’ambassadeur Sylvain Itté ne bénéficie plus des privilèges et immunités liés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’ambassade de France. Les cartes diplomatiques et visas de l’ambassadeur et de sa famille ont été annulés. Les services de police nigériens ont été instruits de procéder à l’expulsion de M. Itté.

La France, cible privilégiée de la junte militaire

Depuis leur prise de pouvoir le 26 juillet, les militaires au Niger ont fait de la France, ex-puissance coloniale, leur cible privilégiée. Cette expulsion de l’ambassadeur français s’inscrit dans cette volonté de s’en prendre à la France. En France, les autorités ont réagi en affirmant que les forces françaises étaient prêtes à répondre à toute menace contre les emprises diplomatiques et militaires françaises, ainsi que contre les ressortissants français.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie demande le départ de l’ambassadeur

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au pouvoir, dirigé par le général Abdourahamane Tiani, avait déjà demandé vendredi soir le départ de l’ambassadeur français. Cette expulsion ordonnée par la junte militaire marque donc une nouvelle étape dans les tensions entre le Niger et la France. La situation reste tendue et la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

La France condamne fermement le putsch militaire au Niger

Au moment même de la fin de l’ultimatum, dimanche soir, des milliers de personnes favorables au coup d’État ont manifesté à proximité de la base militaire française, brandissant des pancartes demandant le départ des troupes françaises. Paris soutient la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest dans toute action pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.

La France ferme face aux intimidations des militaires à Niamey

Face au putsch et aux intimidations des militaires à Niamey, la France opposait une position de fermeté, arguant qu’elle ne reconnaissait pas le régime militaire. « Les putschistes n’ont pas autorité » pour demander le départ de l’ambassadeur, a ainsi fait savoir le ministère des affaires étrangères, vendredi soir. Lundi, Emmanuel Macron a réitéré cette position, estimant que « la faiblesse que d’aucuns ont montrée à l’égard des putschs précédents a nourri des vocations régionales », en référence aux coups d’État militaires qui sont successivement intervenus au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, puis au Niger.

La France en soutien à la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger

La France, en soutien à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), condamne fermement le putsch militaire au Niger. Alors que les manifestants favorables au coup d’État ont exigé le départ des troupes françaises à proximité de la base militaire, Paris réaffirme son engagement envers l’établissement de l’ordre constitutionnel. Niant toute autorité légitime des putschistes, le ministère des affaires étrangères français a refusé de reconnaître le régime militaire. Le président Emmanuel Macron, reprenant cette position, souligne combien la faiblesse observée lors des précédents coups d’État a encouragé des aspirations similaires dans la région. Les récents événements au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et maintenant au Niger sont des rappels poignants de l’importance de soutenir les efforts de restauration de la stabilité et de l’ordre constitutionnel dans la région.