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Coup d'Etat au Gabon : L'Union africaine suspend le pays et l'opposition réclame sa victoire

Coup d'Etat au Gabon : L'Union africaine suspend le pays et l'opposition réclame sa victoire

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Coup d’Etat au Gabon : Suspension du pays par l’Union africaine

L’Union africaine a décidé de suspendre immédiatement la participation du Gabon à toutes les activités, organes et institutions de l’organisation. Cette décision fait suite à la condamnation de la prise de pouvoir par les militaires en République du Gabon.

L’opposition demande la reconnaissance de sa “victoire”

L’opposition gabonaise a exigé des putschistes qu’ils reconnaissent sa prétendue “victoire” à l’élection présidentielle. Le général Oligui Nguema doit prêter serment en tant que “président de transition” aujourd’hui. La principale plate-forme de l’opposition a également appelé les forces de défense et de sécurité à entamer des discussions pour trouver la meilleure solution permettant au pays de surmonter cette crise.

Retour sur les déclarations et réactions

L’ancien candidat Albert Ondo Ossa a qualifié les événements en cours de “révolution de palais” plutôt que de coup d’État. Selon lui, Oligui Nguema est un proche d’Ali Bongo, et c’est le clan Bongo qui continue de se maintenir au pouvoir. En attendant, l’Union africaine reste mobilisée pour condamner fermement la situation et appeler à préserver l’intégrité physique du président actuel, Ali Bongo Ondimba.

Appel à l’ordre républicain et à la réaction internationale

Le leader de l’opposition gabonaise, dont les élections ont été annulées par les militaires qui ont pris le pouvoir mercredi, a demandé aux forces armées de revenir à l’ordre républicain. Il a souligné que la situation au Gabon était préoccupante et nécessitait une correction urgente. Toutefois, il a également souligné que ce ne sont pas les militaires qui pourront redresser le pays. Il a donc appelé la communauté internationale à réagir, en particulier la France, en les exhortant à condamner non seulement le coup d’État, mais aussi la transition qui en découle.

Prévision d’un coup d’État électoral et dissolution des institutions

L’opposant, qui se trouvait à Paris, affirme avoir prévenu de ce qui allait se produire au Gabon, qualifiant le coup d’État de “coup d’État électoral”. Selon lui, les Bongo n’ont jamais remporté aucune élection, utilisant plutôt des coups d’État pour se maintenir au pouvoir.

Les militaires, qui ont pris le pouvoir mercredi, ont annulé les élections et dissout toutes les institutions. Le nouveau leader du pays, le général Brice Oligui Nguema, prêtera serment en tant que “président de transition” le 4 septembre 2023 devant la Cour constitutionnelle. Le général Oligui a également ordonné la mise en place progressive des institutions de transition, sans préciser la durée, et a demandé à tous les responsables de l’État de reprendre immédiatement le travail et d’assurer la continuité du fonctionnement des services publics.

L’appel de l’ONU à la démocratie et à l’État de droit

En réponse à la succession de coups d’État en Afrique ces derniers mois, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné que les gouvernements militaires n’étaient pas la solution aux défis de gouvernance. Il a déclaré que ces gouvernements aggravaient les problèmes plutôt que de les résoudre. Il a appelé tous les pays à mettre en place rapidement des institutions démocratiques crédibles et à respecter l’État de droit.