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L'interdiction du port de l'abaya et du qamis à l'école suscite la polémique : une décision nécessaire ou une atteinte à la liberté religieuse ?

L'interdiction du port de l'abaya et du qamis à l'école suscite la polémique : une décision nécessaire ou une atteinte à la liberté religieuse ?

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Les élèves portant l’abaya ou le qamis ne pourront pas entrer en classe “dès lundi”

Dès la rentrée, les établissements scolaires accueilleront les élèves portant l’abaya ou le qamis pour leur expliquer le sens de l’interdiction, a annoncé le ministre de l’éducation, Gabriel Attal. Cette interdiction concerne à la fois les garçons et les filles.

Une règle expliquée avec pédagogie

Le ministre de l’éducation souligne qu’il est important de dialoguer et de faire de la pédagogie avec les élèves concernés. Derrière ces vêtements traditionnels, il y a des jeunes gens et leurs familles. Il est donc nécessaire d’échanger avec eux pour leur expliquer les raisons de cette décision.

Un échange pour comprendre

Les élèves seront accueillis dans les établissements scolaires et auront l’opportunité de comprendre le sens de la nouvelle règle. L’objectif est d’expliquer aux élèves pourquoi cette décision a été prise et d’encourager une compréhension mutuelle.

Gabriel Attal annonce l’interdiction du port de l’abaya et du qamis à l’école

Dans une déclaration publique, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé l’interdiction du port de l’abaya et du qamis à l’école. Cette décision, qui prendra effet dès lundi prochain, vise à promouvoir les valeurs de la laïcité dans l’école de la République.

Une décision justifiée par la nécessité de clarifier les règles de la laïcité

Gabriel Attal a souligné l’importance de la laïcité en tant que valeur fondamentale de l’école de la République. Il a expliqué que cette décision avait été motivée par les échanges qu’il a eus avec les chefs d’établissement, qui étaient dans l’attente d’une règle claire concernant le port de certaines tenues religieuses.

Dans certains établissements, plusieurs dizaines d’élèves sont concernés par le port de l’abaya ou du qamis, ce qui nécessite un accompagnement des chefs d’établissement dans leur rôle de médiation. Afin de faciliter cette tâche, une note sera envoyée aux établissements scolaires pour clarifier les règles, tout en offrant des pistes et des guides pour favoriser le dialogue.

La polémique suscitée par cette interdiction

L’annonce de l’interdiction de l’abaya à l’école, qui s’inscrit dans la continuité de la loi du 15 mars 2004 interdisant le port de tenues ou signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse, a suscité une vive polémique, en particulier à gauche. Le parti La France insoumise a d’ores et déjà promis de contester cette décision devant le Conseil d’Etat.

Le contenu du courrier qui sera envoyé aux chefs d’établissement à destination des familles concernées n’a pas été divulgué par Gabriel Attal. Cette interdiction soulève des questions sur les limites de la liberté religieuse et la place de la laïcité dans l’éducation en France. Affaire à suivre.