Donald Trump demande un report du procès et se dissocie des autres accusés dans une tentative désespérée de se préparer pour l'élection de 2024

Donald Trump plaide non coupable de tentative de manipulation de l’élection de 2020 en Géorgie

L’ex-président américain Donald Trump a plaidé non coupable de tentative d’inverser illégalement le résultat de l’élection présidentielle de 2020 dans l’État de Géorgie. Dans un document judiciaire déposé jeudi 31 août, il conteste les accusations portées contre lui, marquant ainsi le quatrième dossier pénal dans lequel il est poursuivi. Rappelons que Trump cherche à reprendre la Maison Blanche en 2024, ayant été battu par l’actuel président Joe Biden lors de la dernière élection.

Demande de dissociation du dossier et demande de report du procès

Bien que la date de son procès n’ait pas encore été fixée, Donald Trump a présenté une demande officielle de dissociation de son dossier avec celui des dix-huit autres prévenus. Ces derniers ont opté pour un “procès rapide” prévu à partir d’octobre. Le magnat de l’immobilier affirme avoir besoin de plus de temps pour préparer sa défense. Il insiste également pour que ces procès se déroulent après l’élection présidentielle de novembre 2024, dénonçant une prétendue “ingérence électorale”.

Absence à la mise en accusation publique et précédente comparution

Donald Trump, convoqué pour sa mise en accusation publique en Géorgie le 6 septembre, a renoncé à son droit de comparaître devant le juge, rejoignant ainsi plusieurs autres accusés ayant fait de même. Par conséquent, il ne devrait pas se déplacer à Atlanta, la capitale de l’État de Géorgie. Rappelons que la semaine dernière, Trump a dû se présenter en personne dans une prison d’Atlanta afin d’être fiché et de se soumettre à une prise de photo d’identité judiciaire. Cela représente une première pour un ancien président américain.

Trump et dix-huit autres personnes inculpés pour tentative d’inversion du résultat de l’élection de 2020

Le 14 août, Donald Trump ainsi que dix-huit autres personnes, dont son ancien avocat Rudy Giuliani, ont été inculpés pour des tentatives illicites visant à obtenir l’inversion du résultat de l’élection présidentielle de 2020 dans l’État-clé remporté par Joe Biden. Ces chefs d’accusation ont été déposés en vertu de la loi sur la délinquance en bande organisée, ce qui signifie que les peines encourues vont de cinq à vingt ans de prison.

Accusations multiples contre Trump

En plus des accusations liées aux tentatives d’inversion du résultat de l’élection, Donald Trump est également confronté à d’autres affaires judiciaires. À New York, il est accusé de paiements suspects effectués à une ancienne actrice de films X. Sur le plan fédéral, il est accusé d’avoir exercé des pressions électorales lors de la présidentielle de 2020 ainsi que d’avoir géré négligemment des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche. Malgré toutes ces accusations, l’ancien président continue de plaider non coupable et attribue ses déboires judiciaires à l’administration de Joe Biden, qui lui-même se présente à sa propre réélection.

Une année 2024 mouvementée en perspective pour Trump

Donald Trump se prépare donc à vivre une année 2024 hors du commun, entre meetings de campagne électorale et procès au pénal qui se tiendront en mars et en mai. Cependant, il convient de noter que ce calendrier peut encore évoluer. Le président sortant s’est indigné de la décision de la juge de son procès de fixer son ouverture au 4 mars 2024, veille du Super Tuesday, l’une des échéances les plus importantes des primaires républicaines.

Malgré tout, plusieurs analystes politiques soulignent que si Donald Trump confirme son avance phénoménale dans les primaires républicaines, telle que le créditent les sondages, il pourrait dès cette date consolider définitivement sa position de candidat du parti pour l’élection présidentielle.

Il est intéressant de noter que chaque rebondissement judiciaire apporte d’ailleurs des millions de dollars en dons de campagne à Donald Trump, qui bénéficie du soutien de nombreux trumpistes convaincus qu’il est victime d’une cabale politique.