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Assaut du Capitole : Un leader d'extrême droite condamné à 17 ans de prison, mais les peines n'atteignent pas les réquisitions initiales
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Assaut du Capitole : Un leader d'extrême droite condamné à 17 ans de prison, mais les peines n'atteignent pas les réquisitions initiales

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Assaut du Capitole : 17 ans de prison pour un meneur d’extrême droite

Un dirigeant du groupe d’extrême droite américain Proud Boys a été condamné jeudi 31 août à dix-sept ans de prison pour l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021 à Washington.

Une peine sévère, mais moins lourde que les réquisitions

Les procureurs avaient réclamé trente-trois ans de prison contre Joseph Biggs, un ancien militaire qui a servi en Irak et en Afghanistan, pour avoir conduit quelque 200 membres des Proud Boys au Capitole, siège du Congrès aux Etats-Unis, afin de tenter d’y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden sur Donald Trump. Il s’agit de la deuxième peine la plus lourde prononcée par la justice américaine dans cette affaire, mais la plupart des commentateurs juridiques s’attendaient à une sentence encore plus sévère.

Le juge prend en compte des circonstances atténuantes

Le juge Timothy Kelly a pris en compte des circonstances aggravantes pour faits de terrorisme demandées par les procureurs, mais souligné qu’il avait fixé la peine à seize ans de moins que les réquisitions au motif que le prévenu « n’avait pas eu l’intention de tuer ». L’accusé avait auparavant exprimé ses regrets, assurant qu’il était désormais écœuré de la politique et de toute affiliation à un groupe. En mai, il avait été reconnu coupable de six chefs d’accusation, dont celui de sédition, avec d’autres dirigeants des Proud Boys. Un autre accusé dans ce dossier, Zachary Rehl, contre lequel ont été requis trente ans de prison, connaîtra le quantum de sa peine lors d’une audience dans l’après-midi présidée par le même juge. Deux autres suivront vendredi, avant le chef du groupe, Enrique Tarrio, le 5 septembre. Les cinq militants ont aussi été reconnus coupables d’autres accusations moins lourdes, comme entrave aux travaux du Congrès ou destruction de biens publics.

Le procureur Jason McCullough a fait valoir à l’audience la gravité de l’assaut du Capitole et la nécessité de peines dissuasives. « Il y a une raison pour laquelle nous devrons retenir notre souffle lors des prochaines élections », a-t-il dit, affirmant que les assaillants avaient « voulu intimider et terrifier » tous ceux qui s’opposaient à eux. Cette journée du 6 janvier 2021 « a brisé notre tradition de passation pacifique du pouvoir, l’une des choses les plus précieuses que nous avions en tant qu’Américains », a abondé le juge, insistant sur le fait que ce temps était révolu.

Joseph Biggs condamné à deux ans de prison

Joseph Biggs, l’un des participants à l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021, a été condamné à deux ans de prison après avoir passé plus de deux ans en détention provisoire. Son avocat, Norman Pattis, a plaidé en sa faveur en affirmant que Biggs avait compris le message qui lui avait été envoyé. Biggs, ému, a exprimé des remords pour ses actions tout en niant être un terroriste.

Des accusés qualifiés de “fantassins de la droite”

Les procureurs, dans leurs motivations écrites, qualifient les accusés de “fantassins de la droite” qui cherchaient à maintenir Donald Trump au pouvoir, faisant allusion aux allégations de Trump selon lesquelles l’élection lui avait été “volée”. Ils soulignent l’implication de Biggs dans l’attaque, le décrivant comme le fer de lance de l’assaut du 6 janvier, notamment à travers ses déclarations lors d’un podcast où il qualifie l’attaque de “coup de semonce” pour les institutions.

Plus de 1 100 personnes arrêtées et inculpées depuis l’attaque

Depuis l’attaque du Capitole, plus de 1 100 personnes ont été arrêtées et inculpées, avec plus de la moitié ayant été condamnées, principalement à des peines de prison ferme. La peine la plus sévère à ce jour a été prononcée contre Stewart Rhodes, fondateur de la milice d’extrême droite Oath Keepers, condamné à dix-huit ans de prison. Cependant, dans ses arguments écrits au tribunal, Norman Pattis souligne que les citoyens ordinaires ont d’abord été condamnés avant que l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, ne soit inculpé pour son rôle dans les événements du 6 janvier.

Donald Trump, inculpé pour son rôle dans l’attaque, fait également face à des charges dans l’État de Géorgie pour avoir tenté d’inverser les résultats de l’élection de 2020. Cette séquence d’inculpations a conduit à des interrogations quant aux motivations et aux retards dans les poursuites judiciaires contre les personnes ayant potentiellement bénéficié de la perturbation du comptage des votes le 6 janvier.