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Coup d'Etat au Gabon : Ali Bongo en détention, la communauté internationale s'inquiète pour la stabilité de la région
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Coup d'Etat au Gabon : Ali Bongo en détention, la communauté internationale s'inquiète pour la stabilité de la région

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Coup d’Etat au Gabon : Ali Bongo appelle à “faire du bruit” depuis le palais présidentiel

Dans une vidéo diffusée en début d’après-midi, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a déclaré être au palais présidentiel et a appelé ses “amis” à “faire du bruit”. Cette déclaration intervient après l’annonce de la dissolution des institutions et la fermeture des frontières par des militaires gabonais.

Un groupe de militaires annonce l’annulation des élections et la dissolution des institutions

Mercredi 30 août à l’aube, un groupe d’une douzaine de militaires gabonais, parmi lesquels des membres de la garde républicaine, ont pris le contrôle de la chaîne de télévision publique Gabon 24 pour annoncer la fin du régime en place. Ils ont également proclamé l’annulation des élections présidentielles et la dissolution des institutions. Les frontières ont été fermées en conséquence.

Ali Bongo maintenu en résidence surveillée, son fils arrêté

Selon les militaires du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), le président Ali Bongo Ondimba est gardé en résidence surveillée avec sa famille. Son fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté pour “haute trahison”. D’autres proches du président ont également été arrêtés pour des accusations de détournement de fonds publics et de falsification de la signature du chef de l’État.

La situation reste confus au Gabon, où des tirs d’armes automatiques ont été entendus à Libreville pendant la déclaration des militaires. La France a condamné le coup d’État et appelé à respecter le résultat de l’élection présidentielle. La Chine, de son côté, a appelé toutes les parties concernées à garantir la sécurité du président Ali Bongo.

La communauté internationale réagit au coup d’État au Gabon

Les principaux acteurs de la diplomatie mondiale ont réagi à la situation au Gabon, après le coup d’État survenu fin juillet. La Chine, la Russie et l’Italie ont exprimé leur préoccupation et appelé à une solution diplomatique. L’haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères a souligné l’instabilité que représente ce huitième renversement de pouvoir en Afrique de l’Ouest et centrale depuis 2020. La secrétaire générale du Commonwealth a rappelé l’importance de respecter l’État de droit et les principes de démocratie. Enfin, des entreprises françaises, Eramet et TotalEnergies, ont suspendu leurs activités dans le pays pour protéger la sécurité de leur personnel.

Inquiétude et appel à la diplomatie de la part des acteurs internationaux

Les différentes prises de position reflètent l’inquiétude de la communauté internationale face à la situation au Gabon. La Chine et la Russie ont exprimé leur « profonde préoccupation » et leur volonté de suivre attentivement l’évolution de la situation. L’Italie a appelé à une solution diplomatique, soulignant l’importance de maintenir l’unité d’intention des pays européens dans la recherche d’une issue pacifique. L’Union européenne, le Commonwealth et les entreprises françaises ont également exprimé leur inquiétude et ont pris des mesures pour garantir la sécurité de leur personnel.

Le président Ali Bongo Ondimba réélu pour un troisième mandat

En parallèle, les résultats officiels de l’élection présidentielle ont été annoncés, déclarant le président Ali Bongo Ondimba réélu pour un troisième mandat. Malgré les accusations de fraude émises par son principal rival, Albert Ondo Ossa, les autorités ont affirmé que le président avait remporté le scrutin avec 64,27 % des voix. Le taux de participation a été de 56,65 %. Cette annonce a été faite en pleine nuit, sans préavis et dans un contexte de couvre-feu décrété par le gouvernement.

Cette situation politique instable au Gabon suscite des préoccupations et appelle à la prudence de la part de la communauté internationale. Il est crucial que les différentes parties concernées agissent dans l’intérêt du peuple gabonais et œuvrent à un retour à l’ordre normal. La diplomatie et la recherche d’une solution pacifique sont essentielles pour garantir la paix et la stabilité dans la région du Sahel.