Claude Neuschwander : disparition d'une voix engagée pour la justice sociale et l'héritage qui persiste
3 minutesMort de Claude Neuschwander, ancien patron de Lip et de la Fnac
Claude Neuschwander décède, la gauche française perd une figure emblématique, mais son héritage perdure.
Un homme engagé pour la justice sociale
Claude Neuschwander, ancien patron de Lip et de la Fnac, est décédé à l’âge de 89 ans. Connu pour son engagement à gauche, il a toujours soutenu les ouvriers de Lip et a lutté avec détermination pour la justice sociale. Il a été salué par le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, qui a souligné son absence de démagogie dans son combat.
Un PDG qui a su redresser Lip
Claude Neuschwander, ancien dirigeant de Publicis, a pris la tête de Lip en 1974 alors que l’entreprise horlogère traversait une période difficile. Grâce à des négociations avec les syndicats et la mise en place d’un plan de redressement, il a réussi à remettre l’entreprise sur les rails. Les ouvriers, qui avaient pris le contrôle de leur usine, ont rendu le stock de montres saisi dans le but de les vendre. Claude Neuschwander a fait tout son possible pour relancer la société. Avec sa disparition, la gauche française perd une voix engagée pour une justice sociale et une figure inspirante. Son héritage ne sera pas oublié.
Claude Neuschwander, un visionnaire chez Lip
Claude Neuschwander, ancien dirigeant syndical de Lip, est aujourd’hui célébré pour sa vision et son engagement en faveur des ouvriers horlogers. En effet, il a marqué cette entreprise emblématique par ses actions en faveur des travailleurs.
Le plan de relance avorté et la lutte de Claude Neuschwander
Malheureusement, malgré les efforts de Claude Neuschwander, le plan de relance de Lip a échoué. Refusant de recourir aux licenciements, il a opté pour des réductions d’horaires et des mises à la retraite anticipée, tout en demandant une nouvelle augmentation du capital. Cependant, ces mesures n’ont pas eu les effets escomptés.
Exclu du pouvoir et de la réussite insolente
En 1976, l’Etat accorde un prêt de 7 millions de francs et un nouveau plan de redressement est adopté, avec une augmentation du capital. Malheureusement, le gouvernement de l’époque, dirigé par Valéry Giscard d’Estaing, choisit d’écarter Claude Neuschwander de toutes les décisions. Selon lui, le gouvernement et les grands patrons de l’époque ne pouvaient pas supporter la réussite insolente des ouvriers horlogers de Lip.
Malgré cela, Claude Neuschwander continue de se battre pour les droits des travailleurs et reste attaché à Lip. Son engagement envers cette usine vibre encore en lui, même des années après son départ. Aujourd’hui, ses actions sont reconnues et saluées, lui conférant le statut de visionnaire et de défenseur des ouvriers horlogers.
Après son passage chez Lip, Claude Neuschwander oriente sa carrière vers d’autres horizons. Il devient le directeur général de la Fnac en 1980, puis fonde son propre cabinet de consultant, Ten, spécialisé dans la rénovation des quartiers pour les collectivités locales. Son expérience et son expertise sont ainsi mises au service de différentes causes, toujours dans l’optique de défendre les intérêts des travailleurs et des communautés locales.