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Un tribunal suspend la condamnation de l'ex-premier ministre Imran Khan : Quelles conséquences pour l'avenir politique du Pakistan ?

Un tribunal suspend la condamnation de l'ex-premier ministre Imran Khan : Quelles conséquences pour l'avenir politique du Pakistan ?

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Un tribunal suspend la condamnation de l’ex-premier ministre Imran Khan

Un tribunal d’Islamabad, au Pakistan, a suspendu mardi la condamnation de l’ancien premier ministre Imran Khan. Cette condamnation de trois ans de prison pour corruption avait entraîné son inéligibilité pendant cinq ans. Son avocat, Gohar Khan, a annoncé que le tribunal avait accepté leur requête, permettant ainsi la suspension de cette condamnation.

Incertitudes sur la libération sous caution

Malgré cette décision du tribunal, des incertitudes demeurent quant à la libération immédiate de M. Khan. Les avocats du politicien soulignent que ce dernier est poursuivi dans plus de deux cents affaires et craignent qu’il soit à nouveau arrêté. Gohar Khan a déclaré avoir présenté une requête séparée demandant au tribunal d’émettre une interdiction d’arrestation dans toute autre affaire. Selon lui, si les autorités l’arrêtent à nouveau, cela irait à l’encontre de ses droits légaux.

Une opportunité pour participer aux élections législatives

La suspension de la condamnation permet à Imran Khan, âgé de 70 ans, de se présenter aux prochaines élections législatives. L’ancien premier ministre nie toutes les accusations portées contre lui et insiste sur le fait qu’il n’a violé aucune règle. Babar Awan, un autre avocat de M. Khan, a déclaré aux journalistes que le politicien avait à nouveau le droit de diriger son parti, le Pakistan Tehrik-e-Insaf, suite à cette décision du tribunal. L’affaire sera rejugée ultérieurement.

Imran Khan, ancien Premier ministre pakistanais condamné pour corruption, reste en prison

Les avocats de M Khan ont annoncé mardi qu’ils se rendraient aussitôt à la prison de la ville d’Attock, à environ 60 kilomètres de la capitale Islamabad, où il est détenu. Mais le commentateur politique pakistanais Omar Quraishi a déclaré à l’AFP qu’il « restait à voir si l’ancien premier ministre sera libéré et s’il l’était, quand », en raison des nombreux dossiers auxquels il est confronté.

Une condamnation pour corruption qui maintient Imran Khan derrière les barreaux

Imran Khan, chassé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022, avait été condamné le 5 août à trois ans de prison pour corruption. Il avait aussitôt été arrêté et transféré dans la prison d’Attock. La Commission électorale du Pakistan l’avait écarté quelques jours plus tard pour ce motif de toute participation à des scrutins électoraux pendant cinq ans. En vertu des lois pakistanaises, aucune personne condamnée ne peut diriger un parti, se présenter à des élections ou occuper une fonction publique.

Des accusations de conspiration contre les États-Unis, Shehbaz Sharif et l’armée pakistanaise

Depuis son éviction, M Khan a déclaré que sa destitution était le fait d’une conspiration des États-Unis, de son successeur Shehbaz Sharif et de l’armée pakistanaise – des accusations qu’ils nient tous. M Sharif a démissionné ce mois-ci après la fin du mandat parlementaire. Pendant ce temps, le Pakistan est confronté à une crise économique et politique de plus en plus grave.