Deuxième qualification consécutive en quarts, les Bleues montent en puissance à l'Euro féminin de volley-ball 2023 malgré l'élimination par l'Italie
5 minutesEuro féminin de volley-ball 2023: Les Bleues sortent en quarts par l’Italie
Pour la deuxième fois consécutive, l’équipe de volley féminine française atteint les quarts de finale de l’Euro de volley-ball. C’est une performance qui témoigne des progrès réalisés ces dernières années.
Un bon tournoi malgré la défaite
Les françaises ont terminé leur parcours à l’Euro de volley-ball avec honneur, malgré leur défaite en quarts de finale face à l’Italie. Les Italiennes, qui sont toujours invaincues dans la compétition, ont remporté le match en trois sets (25-14, 29-27, 25-13). Étant donné que les Transalpines n’ont pas encore perdu un seul set depuis le début du tournoi, les Bleues ne partaient pas favorites dans ce match. L’équipe italienne, classée deuxième au classement mondial derrière la Turquie, est considérée comme une force redoutable dans cette compétition après leur victoire à l’Euro 2021 et à la Ligue des nations 2022.
Des progrès notables pour les Bleues
Malgré avoir été dominées au bloc défensif par des adversaires plus grandes qu’elles, les Françaises ont réussi à résister et ont même poussé l’Italie à ses limites lors du deuxième set, obtenant plusieurs balles de set. Les joueuses italiennes, Miriam Sylla et Ekaterina Antropova, ont particulièrement mis en difficulté la défense française. Malgré la défaite, les Bleues ont réalisé un excellent tournoi avec cinq victoires en sept matchs et une deuxième qualification consécutive pour les quarts de finale de l’Euro. Il s’agit des meilleurs résultats que l’équipe de France féminine ait jamais obtenus. Il y a cinq ans, elles étaient encore classées autour de la 50e place au classement mondial. À moins d’un an des Jeux de Paris 2024, les Françaises ont prouvé qu’elles pouvaient faire mieux que simplement figurer lors de cet événement olympique, étant donné qu’elles y participeront pour la première fois en tant que représentantes du pays hôte. Bien que le podium soit encore loin pour cette équipe, qui pointe désormais à la 15e place mondiale, les Françaises ont confirmé les progrès remarquables observés depuis 2021. Après avoir remporté la Ligue européenne en 2022 (la deuxième division mondiale) et la Challenger Cup en juillet, elles ont montré un jeu ambitieux lors de cet Euro, notamment dans leur stratégie offensive.
En conclusion, bien que la défaite en quarts de finale soit décevante, l’équipe de France féminine de volley-ball a réalisé un tournoi remarquable à l’Euro 2023. Les Bleues ont montré des progrès significatifs ces dernières années et ont démontré qu’elles pouvaient rivaliser avec les meilleures équipes européennes. Les joueuses clés, Héléna Cazaute et Lucille Gicquel, ont été des atouts majeurs pour cette équipe, grâce à leur expérience acquise en jouant dans des championnats étrangers prestigieux. Avec les Jeux olympiques de Paris 2024 en ligne de mire, l’équipe de France féminine de volley-ball a toutes les chances de continuer sur cette lancée et de réaliser une performance mémorable sur la scène internationale.
L’ascension de Nina Stojiljkovic au poste de passeuse
L’Euro de volley féminin a été marqué par la performance remarquable de Nina Stojiljkovic en tant que passeuse. Malgré les nombreuses critiques qu’elle a subies au cours des années passées, la joueuse n’a jamais abandonné. Elle a prouvé à tous ceux qui remettaient en question ses compétences que la France possédait bel et bien une excellente passeuse. Sa force mentale lui a permis de franchir un cap et de se faire une place dans l’équipe.
La réussite des nouvelles venues dans l’équipe
Aux côtés de Stojiljkovic, trois autres joueuses tricolores se sont également épanouies en dehors des frontières françaises. Amandha Sylves, jouant en Italie pour le club de Coni, fait désormais partie intégrante de l’équipe nationale. Les jeunes Amélie Rotar, Halimatou Bah et Emilie Respaut, âgées respectivement de 22, 19 et 20 ans, apportent également du sang neuf et de nouvelles perspectives à l’équipe.
Toutes ces joueuses ont un point commun : elles sont passées par le moule France Avenir 2024, un projet de la Fédération française de volley et de la Ligue nationale de volley. Ce projet vise à offrir du temps de jeu aux jeunes joueuses de 16 à 21 ans formées localement. Regroupées au sein d’un unique Pôle espoir, elles bénéficient d’un environnement propice à leur développement.
Une équipe soudée et prometteuse pour l’avenir
La cohésion entre les nouvelles joueuses et les anciennes est palpable. L’équipe forme un groupe de copines, qui se connaissent bien et prennent plaisir à passer du temps ensemble chaque été. Cette solidarité est un atout majeur pour surmonter les moments difficiles et renforce le moral de l’équipe.
Cependant, lors des matchs contre l’Italie et les Pays-Bas, les Bleues ont réalisé à quel point elles doivent encore progresser pour rivaliser avec l’élite mondiale du volley. En effet, leur effectif souffre d’un manque de profondeur sur le banc de touche, ce qui a pesé lourd sur leur performance pendant le tournoi.
Malgré cela, l’équipe de France présente un bel avenir, notamment grâce à sa jeunesse. Avec une moyenne d’âge inférieure à 24 ans, les joueuses ont encore de nombreuses années devant elles pour progresser et franchir de nouveaux paliers. Le sélectionneur, Emile Rousseaux, a d’ailleurs identifié le développement du vivier de joueuses françaises comme une priorité essentielle.
Grâce à leur victoire lors de la Challenger Cup en juillet dernier, les Bleues auront l’opportunité de participer à la prochaine édition de la Ligue des nations, juste avant les Jeux de Paris. Cette compétition réunit chaque été les seize meilleures sélections mondiales et permettra à l’équipe de se confronter aux meilleures équipes, offrant ainsi une occasion de progresser et d’atteindre les sommets du volley féminin. Lucille Gicquel se réjouit déjà de cette opportunité et y voit une étape essentielle pour franchir un nouveau palier et atteindre le très haut niveau.