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Paris 2024 : Le président du Comité national paralympique iranien visé par des accusations de torture et de crimes contre l'humanité en France

Paris 2024 : Le président du Comité national paralympique iranien visé par des accusations de torture et de crimes contre l'humanité en France

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Paris 2024 : Plainte déposée contre le président du Comité national paralympique iranien en France

Deux associations ont porté plainte, lundi, contre Ghafoor Kargari, président du Comité national paralympique iranien, auprès du Parquet national antiterroriste. Accusé de torture et soupçonné de crimes contre l’humanité, Kargari se trouve actuellement en région parisienne pour la préparation des Jeux paralympiques.

Un affront en France pour les victimes de la répression iranienne

La délivrance d’un visa et la venue de Ghafoor Kargari en France pour les Jeux paralympiques de 2024 ont suscité l’indignation de deux associations, Femme Azadi et House of Liberty. Ces associations ont déposé une plainte contre Kargari, membre de l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, l’accusant de torture et le soupçonnant de crimes contre l’humanité. Selon elles, cette décision est un “affront et une insulte pour toutes les victimes de la répression iranienne, à commencer par les femmes”.

Le président du Comité national paralympique iranien actuellement en région parisienne

Ghafoor Kargari, né en 1962, est présentement en région parisienne pour participer au séminaire des chefs de mission des comités paralympiques, selon le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJO). Les deux associations qui ont déposé plainte le décrivent comme un “ancien commandant et membre éminent de la Force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique” (CGRI), l’armée idéologique de la République islamique.

Des accusations de répression violente en Iran

Un recours déposé devant le Parquet national antiterroriste accuse le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et le groupe armé Al-Qods d’être à la tête de la répression violente des mouvements pacifiques en Iran.

La mort de Mahsa Amini et le déclenchement d’un mouvement de contestation

Le dernier mouvement de contestation en Iran a été déclenché en septembre 2022 suite à la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée par la police pour non-respect de l’obligation du voile. Cette répression violente a entraîné des centaines de morts, dont des membres des forces de sécurité, ainsi que des milliers d’arrestations.

Accusations contre M. Kargari et le Mouvement de résistance islamique d’Azerbaïdjan

Dans la plainte, M. Kargari est présenté comme l’un des fondateurs du Mouvement de résistance islamique d’Azerbaïdjan, un groupe armé soutenu et financé par le CGRI. Ces accusations soulignent que, du fait de ses fonctions, M. Kargari aurait participé ou été complice des actes de barbarie et de tortures perpétrés par ces groupes en Iran, en Azerbaïdjan et dans la région du Caucase et de l’Asie centrale.

Président du comité national paralympique et crimes contre l’humanité

En tant que supérieur hiérarchique et militaire, l’actuel président du comité national paralympique est également accusé d’avoir participé à la conception et à la mise en œuvre de la politique et de la stratégie de ces deux groupes, ce qui pourrait qualifier ses actions de crimes contre l’humanité.