Une enfant de 11 ans tuée dans une frappe meurtrière à Tombouctou : Les djihadistes intensifient leur attaque dans le nord du Mali
3 minutesUne enfant tuée dans une frappe sur Tombouctou
Une enfant de 11 ans a perdu la vie et au moins deux autres personnes ont été blessées suite à une frappe d’obus sur la ville de Tombouctou, au Mali. Les autorités locales ainsi qu’une source hospitalière ont confirmé cet événement tragique.
Les détails de l’attaque
Selon un élu local contacté par l’Agence France-Presse (AFP), deux projectiles tirés par des djihadistes sont tombés dans le centre-ville de Tombouctou, près du marché. Une enfant de 11 ans a perdu la vie suite à cette attaque, et une autre de 4 ans a été blessée.
L’armée malienne a également confirmé l’attaque, indiquant que des groupes terroristes armés ont visé la ville de Tombouctou avec un obus. Quatre civils ont été évacués à l’hôpital, dont malheureusement une petite fille qui a succombé à ses blessures.
Le blocus de la ville
Depuis plusieurs jours, des islamistes font le blocus de la ville de Tombouctou, empêchant ainsi l’arrivée de vivres et de secours. Cette attaque meurtrière vient accentuer la tension dans la région, et soulève une nouvelle fois la question de la sécurité dans le nord du Mali. Les autorités locales et les forces de l’ordre continuent de lutter contre les groupes djihadistes qui sévissent dans la zone.
Le GSIM déclare la guerre à Tombouctou
Plus tôt en août, un message sur les réseaux sociaux, attribué au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, a semé l’inquiétude en déclarant que le groupe avait “déclaré la guerre” dans la région de Tombouctou. La ville de Tombouctou a été l’un des premiers bastions des rebelles touaregs en 2012, avant de tomber sous le contrôle des combattants salafistes.
Un vide sécuritaire laissé par le départ de la force française “Barkhane”
En 2022, la force française “Barkhane” a quitté le Mali, suscitant de nombreuses inquiétudes quant à la sécurité dans la région. Selon de nombreux observateurs et experts, ce départ a créé un vide dans lequel les djihadistes se sont engouffrés. Les troupes des Nations unies, quant à elles, devraient également quitter leur base à Tombouctou d’ici la fin de l’année 2023.
Le gouvernement malien perd le contrôle d’une grande partie du territoire national
La Mission de l’ONU pour la stabilisation du Mali (Minusma) a déjà procédé au retrait de deux bases près de Tombouctou, à savoir Ber et Goundam, en remettant leurs positions aux autorités maliennes. Cependant, il est important de souligner que malgré ces transferts de pouvoir, une grande partie du territoire national échappe toujours au contrôle du gouvernement central, ce qui accroît les préoccupations en matière de sécurité.