Présidentielle au Gabon : Accusations de fraudes et chaos électoral menacent la légitimité de l'élection
3 minutesPrésidentielle au Gabon : Internet coupé et couvre-feu instauré après les fraudes dénoncées par l’opposition
La décision du gouvernement gabonais d’interrompre l’accès à Internet et d’imposer un couvre-feu sur tout le territoire a suscité une controverse, alors que le pays se prépare à des élections présidentielles tendues.
Les mesures prises pour contrer l’appel à la violence et les fausses informations
Le ministre de la communication a justifié ces mesures comme étant nécessaires pour éviter « la propagation d’appels à la violence () et de fausses informations ». Cependant, l’opposition voit ces actions comme une tentative du gouvernement de réprimer la liberté d’expression et de maîtriser le paysage médiatique pendant la période électorale.
Une opposition dénonçant le chaos dans le processus électoral
Dans un contexte déjà tendu, l’opposition gabonaise dénonce le « chaos » de l’organisation du scrutin. Des cas de fraude ont été signalés et des doutes ont été exprimés quant à la transparence du processus électoral. Les restrictions sur Internet et l’imposition d’un couvre-feu sont vues comme des tentatives supplémentaires de restreindre la contestation et de maintenir le pouvoir en place.
Alors que les tensions continuent de monter au Gabon, la communauté internationale surveille de près l’évolution de la situation, craignant que ces mesures ne conduisent à une escalade de la violence et compromettent la légitimité des prochaines élections présidentielles.
Elections présidentielles au Gabon : Des accusations de fraudes et de chaos dans l’organisation du scrutin
En milieu d’après-midi, Albert Ondo Ossa, principal rival d’Ali Bongo lors des élections présidentielles au Gabon, a dénoncé des “fraudes orchestrées” par le camp Bongo et a qualifié l’organisation du scrutin de “chaotique”. Ces accusations interviennent après des retards d’ouverture des bureaux de vote et des problèmes d’approvisionnement en matériel de vote.
Des retards d’ouverture des bureaux et des bulletins manquants
Albert Ondo Ossa, dont le vote était initialement prévu pour le milieu de la matinée, a été contraint d’attendre jusqu’en milieu d’après-midi pour glisser son bulletin dans l’urne. Selon son conseiller en communication, Guy-Pamphile Mba, le bureau de vote est resté fermé pendant huit heures après l’heure prévue en raison d’une livraison tardive du matériel de vote.
De nombreux autres bureaux de vote dans la capitale ainsi que dans tout le pays ont également ouvert avec beaucoup de retard ou sont restés fermés. François Ndong Obiang, président d’Alternance 2023, a déclaré que les bulletins au nom d’Albert Ondo Ossa manquaient dans “beaucoup de bureaux” et que ceux des candidats qui s’étaient officiellement désistés en sa faveur sont restés présents dans d’autres bureaux. Ces éléments font craindre une organisation du scrutin préparée pour créer le chaos.
Absence de médias étrangers et d’observateurs internationaux
Ces élections présidentielles se déroulent sans la présence de médias étrangers, qui se sont vu refuser des accréditations ou l’entrée dans le pays selon Reporter sans Frontières (RSF). De plus, aucun observateur international, africain ou européen, n’a pu assister au scrutin. Ce manque de transparence et de contrôle extérieur soulève des inquiétudes quant à la légitimité du processus électoral.
Au total, quatorze candidats se disputent la présidence, avec près de 850 000 électeurs inscrits sur une population totale d’environ 2,3 millions d’habitants. En plus des élections présidentielles, les électeurs sont également appelés à voter pour les élections législatives et municipales, le tout en un seul tour de scrutin.