Les tests de sécurité rassurants : l'eau de Fukushima peut-elle être rejetée sans danger?
3 minutesRejet de l’eau de Fukushima : les premiers tests de sécurité sont concluants
Des tests quotidiens pour rassurer
Tokyo Electric Power (Tepco), l’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé que les premiers tests de sécurité effectués sur l’eau rejetée dans l’océan Pacifique étaient concluants. Les analyses montrent que le niveau de radioactivité dans les échantillons prélevés est conforme aux prévisions et inférieur au plafond réglementaire de 1 500 becquerels par litre (Bq/l).
Des mesures rassurantes
Cette eau provient du refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés lors du séisme et du tsunami de 2011. Elle est composée de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour maintenir les réacteurs à une température acceptable. Avant son rejet dans l’océan, l’eau a été stockée sur le site de la centrale et traitée pour éliminer les substances radioactives, à l’exception du tritium.
Des inquiétudes dissipées
L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) avait déjà confirmé que la concentration en tritium présente dans les échantillons prélevés avant le début du déversement était bien en dessous de la limite d’exposition autorisée. Tepco s’engage à poursuivre les analyses quotidiennes pendant un mois, puis à les réaliser de manière régulière par la suite. Ces efforts de communication ont pour objectif de dissiper les différentes inquiétudes liées à ce rejet d’eau dans l’océan. La compagnie d’électricité japonaise espère ainsi restaurer la confiance du public et garantir la transparence sur ce sujet sensible.
La Chine renforce ses restrictions commerciales envers le Japon
La Chine a récemment décidé de renforcer ses restrictions commerciales envers le Japon en suspendant ses importations de tous les produits de la mer en provenance de ce pays. Cette mesure intervient alors que le Japon prévoit d’évacuer plus de 1,3 million de mètres cubes d’eau tritiée de Fukushima dans l’océan Pacifique d’ici le début des années 2050.
Inquiétudes grandissantes en Corée du Sud et à Hongkong
En Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol ne s’oppose pas à l’évacuation d’eau tritiée, mais 80 % de la population y est hostile. Une démonstration de cette opposition a été illustrée par un défilé organisé le 12 août dernier, appelant à “protéger l’océan Pacifique”. Les craintes quant aux conséquences environnementales de cette évacuation ont même poussé les consommateurs à se précipiter pour acheter du sel de mer provenant de littoraux considérés comme menacés si les rejets de Fukushima venaient à se rapprocher des côtes sous l’effet des courants marins.
De son côté, Hongkong se prépare à réinstaurer les restrictions aux importations des produits en provenance de dix départements de la région de Fukushima. Cette mesure, qui avait été imposée après la catastrophe nucléaire de 2011 et qui était en vigueur jusqu’en 2018, montre que les inquiétudes persistent malgré les efforts déployés par le Japon pour rassurer ses voisins.
Les tests et l’évacuation de l’eau tritiée
Le ministère de l’environnement japonais mène actuellement ses propres tests afin de vérifier la qualité de l’eau tritiée à évacuer. Les premiers résultats de ces tests seront publiés ce dimanche. De son côté, l’Agence de la pêche japonaise prélève des échantillons de poissons pour s’assurer qu’ils ne sont pas affectés par les rejets de Fukushima.
Le Japon reste déterminé à évacuer plus d'1,3 million de mètres cubes d’eau tritiée de Fukushima dans l’océan Pacifique. Selon le calendrier actuel, cette évacuation devrait se poursuivre jusqu’au début des années 2050. Malgré les préoccupations exprimées par les pays voisins, le Japon affirme que cette mesure est nécessaire et qu’elle est basée sur des études scientifiques approfondies.