La Corée du Nord divise le Conseil de sécurité de l'ONU : Washington accuse la Chine et la Russie et remet en question la légitimité du régime nord-coréen
3 minutesLe Conseil de sécurité de l’ONU divisé sur la question nord-coréenne
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est retrouvé divisé suite au deuxième lancement raté d’un satellite espion par la Corée du Nord cette semaine. La Chine et la Russie ont refusé de condamner ces actions, ce qui a suscité les accusations de Washington.
Les Etats-Unis accusent la Chine et la Russie
Washington a accusé Pékin et Moscou de “bloquer” une réponse unie du Conseil de sécurité face aux lancements de missiles ou de satellites par la Corée du Nord. Pour leur part, les autorités nord-coréennes ont invoqué leur “droit à l’autodéfense” face aux “actes militaires hostiles américains”.
Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, la majorité des membres a condamné les tentatives de mise en orbite d’un satellite espion par Pyongyang, tout comme le secrétaire général de l’ONU. Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice américaine, a dénoncé l’obstructionnisme de la Chine et de la Russie, affirmant que ces derniers ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités face à la menace nucléaire nord-coréenne.
Les résolutions du Conseil de sécurité continuellement violées
L’ambassadrice américaine a également souligné que la Chine et la Russie célèbrent les violations des résolutions du Conseil de sécurité et bloquent systématiquement les actions proposées. Elle a fait référence à la participation de responsables russes et chinois à un défilé militaire en Corée du Nord, mettant en avant de nouveaux drones et missiles balistiques intercontinentaux à capacité nucléaire. Les dernières manifestations d’unité du Conseil de sécurité sur la question nord-coréenne datent de 2017.
La Chine et la Russie rejettent les sanctions contre Pyongyang
En mai 2022, la Chine et la Russie ont une fois de plus utilisé leur veto pour bloquer une résolution visant à imposer de nouvelles sanctions à Pyongyang. Depuis lors, aucune résolution ou déclaration du Conseil de sécurité n’a été adoptée. Les représentants chinois et russes ont renvoyé la responsabilité des actions nord-coréennes aux États-Unis, en particulier en pointant du doigt les exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud.
La légitimité de la Corée du Nord remise en question
L’ambassadeur nord-coréen Kim Song a réitéré l’argument selon lequel le lancement d’un satellite de reconnaissance était un exercice légitime de droit à l’autodéfense pour dissuader les actes militaires hostiles toujours croissants des États-Unis. Il a souligné que son pays n’a “jamais reconnu” les résolutions du Conseil de sécurité concernant le dossier nord-coréen. Cependant, la communauté internationale met en doute ces affirmations, considérant le programme d’armements nucléaires de la Corée du Nord comme une menace pour la paix et la stabilité régionales.
La position américaine sur la Corée du Nord
L’ambassadrice américaine a vivement réagi aux justifications de la Corée du Nord, en accusant le régime de placer sa paranoïa et ses intérêts égoïstes avant les besoins de la population nord-coréenne. Elle a qualifié la machine de guerre nord-coréenne de répression et de cruauté, soulignant que les actions du régime ne servent pas les intérêts du peuple nord-coréen. Face à cette impasse diplomatique, la communauté internationale cherche des solutions pour désamorcer les tensions et parvenir à une résolution pacifique à la crise nord-coréenne.