« Le tragique destin d'Evgueni Prigojine : Vladimir Poutine rend hommage à un traître regretté »
4 minutesVladimir Poutine rend hommage à Evgueni Prigojine, « un homme au destin compliqué »
Le président russe, Vladimir Poutine, a rendu hommage à Evgueni Prigojine, qualifié de « traître » en juin dernier, suite au crash d’un avion privé dans lequel le chef du Groupe Wagner aurait probablement trouvé la mort. Poutine a présenté ses condoléances aux familles des dix victimes et a exprimé son admiration pour Prigojine, soulignant que malgré ses erreurs, il obtenait les résultats nécessaires.
Des spéculations autour des causes du crash
L’enquête sur les causes du crash est en cours et suscite de nombreuses spéculations. Certains évoquent la possibilité d’un attentat à la bombe, tandis que d’autres envisagent un tir de missile. Vladimir Poutine a promis de mener l’enquête à son terme et d’en tirer une conclusion.
Incertitudes autour de l’avenir du Groupe Wagner
Le Groupe Wagner, dirigé par Evgueni Prigojine, a quitté l’Ukraine après la rébellion avortée et continue de mener des opérations en Afrique. Cependant, la disparition de Prigojine et de ses proches collaborateurs remet en question l’avenir du groupe. Partout où il est déployé, le Groupe Wagner est accusé d’exactions, d’exécutions de prisonniers et de torture.
L’avion privé Embraer Legacy effectuant un vol entre Moscou et Saint-Pétersbourg s’est écrasé près du village de Koujenkino, dans la région de Tver. Les autorités russes n’ont pas encore confirmé la mort d’Evgueni Prigojine, car les corps n’ont pas encore été identifiés. L’enquête a été ouverte pour « violation des règles de sécurité aérienne » et aucune piste n’est privilégiée pour le moment.
Parmi les victimes présumées du crash figure également Dmitri Outkine, bras droit d’Evgueni Prigojine, ancien officier du renseignement militaire russe et commandant opérationnel du Groupe Wagner. Les habitants du village de Koujenkino ont été témoins du crash et certains ont même évoqué un tir de missile sol-air. Cependant, l’armée américaine a déclaré ne disposer d’aucune information corroborant cette théorie.
Malgré les spéculations et les incertitudes, la rédactrice en chef de la chaîne publique RT, Margarita Simonian, ne croit pas à la possibilité d’une mise en scène de la part d’Evgueni Prigojine pour disparaître. Les enquêteurs continueront leurs investigations afin de faire toute la lumière sur cette tragédie.
Mort du chef de guerre russe Wagner : la piste la plus évidente privilégiée
Selon les dernières informations, le chef de guerre russe Wagner, dont le siège se situe à Saint-Pétersbourg, aurait trouvé la mort récemment. Cette nouvelle a suscité une vague d’émotion parmi les habitants de la ville, certains d’entre eux ayant même défilé pour déposer des fleurs sur un mémorial improvisé en l’honneur du défunt. Beaucoup appréciaient son franc-parler à l’égard des élites russes, de la hiérarchie militaire et parfois même du Kremlin, ainsi que son nationalisme.
Un soulagement en Ukraine et des tensions accrues
En Ukraine, où Wagner a longtemps combattu, la nouvelle de sa mort a été reçue avec satisfaction par certaines personnes interrogées par l’Agence France-Presse (AFP). Elles espèrent que cela aura des répercussions déstabilisantes en Russie. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a tenu à souligner que Kiev n’était en aucun cas impliqué dans ce décès, sous-entendant ainsi la responsabilité du Kremlin.
Les détracteurs du régime russe visés
Dans le passé, de nombreux opposants au régime russe ont été assassinés ou ont échappé de justesse à des tentatives d’assassinat. Le Kremlin a toujours nié toute implication dans ces actions. Cependant, si la disparition de Wagner venait à être confirmée, cela constituerait un élément majeur et susciterait certainement de nouvelles interrogations, notamment dans le bras de fer géopolitique en cours en Afrique, souligne le ministère des Affaires étrangères français.
Evgueni Prigojine, le chef présumé de Wagner, avait récemment orchestré une rébellion contre l’état-major russe et le ministre de la Défense. Cette rébellion s’était soldée par un accord d’exil en Biélorussie, mettant fin aux poursuites à son encontre. Il a été signalé qu’il s’était rendu en Afrique pour poursuivre son activité de mercenariat au service de régimes autoritaires.