Scandale du baiser forcé : Pedro Sanchez exige des mesures plus fortes contre le président de la Fédération espagnole de football
3 minutesPedro Sanchez dénonce le baiser forcé subi par une joueuse de football
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a vivement condamné le baiser imposé à Jenni Hermoso, joueuse de la sélection espagnole de football, par le président de la Fédération royale espagnole de football, Luis Rubiales. Ce geste, qui a suscité de nombreuses réactions en Espagne, a été qualifié d’“inacceptable” par Pedro Sanchez lors d’une conférence de presse à Madrid.
Des excuses insuffisantes selon Pedro Sanchez
Luis Rubiales avait présenté ses excuses dans un message accompagné d’une vidéo, admettant s’être trompé. Toutefois, le premier ministre espagnol a jugé ces excuses “insuffisantes” et “inappropriées”. Pedro Sanchez a appelé Luis Rubiales à aller plus loin que les simples excuses, sans préciser jusqu’où.
Réaction de la RFEF et du gouvernement espagnol
La Fédération royale espagnole de football a annoncé qu’elle tiendrait vendredi une assemblée générale extraordinaire en raison de l’urgence de la situation. De son côté, Pedro Sanchez a souligné que la Fédération n’était pas sous la juridiction du gouvernement espagnol, mais a rappelé que l’Espagne était un pays engagé dans la lutte contre le sexisme et les violences sexuelles.
Le président de la Fédération espagnole de football présente ses excuses après un baiser forcé
Devant l’ampleur de la polémique suscitée par le baiser forcé qu’il a imposé à une joueuse de l’équipe nationale espagnole, Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football (RFEF), a présenté ses excuses dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Il a qualifié cet acte de geste « naturel, normal » dans un contexte de fusion entre les joueurs et les joueuses. Néanmoins, il a ajouté qu’il s’excusait auprès de toutes les personnes blessées par cet événement.
L’Association des Footballeurs espagnols exige des mesures
Suite à cet incident, l’Association des Footballeurs espagnols (AFE), qui représente les joueurs et les joueuses, a publié un communiqué demandant aux autorités compétentes de prendre les mesures nécessaires en raison de la gravité de l’incident. Selon le protocole d’action face à la violence sexuelle établi par le Conseil supérieur des sports, un baiser forcé est considéré comme un comportement inacceptable ayant des conséquences immédiates. L’AFE insiste sur la nécessité d’appliquer la loi dans le cas de Rubiales.
Scandale persistant malgré les excuses
Malgré les excuses de Rubiales, le scandale continue de faire des vagues. Plusieurs ministres espagnols, dont Yolanda Diaz, numéro trois du gouvernement et membre du parti communiste, ont dénoncé le comportement du président de la RFEF et ont exigé sa démission. Selon eux, cet acte est un exemple intolérable de machisme. Même Irene Montero, ministre de l’égalité, a qualifié ce geste de simple : deux personnes s’embrassent si elles le veulent toutes les deux et s’il y a consentement. Pour l’instant, la FIFA n’a pas encore réagi à cet événement.
Enfin, il est important de souligner que ce baiser forcé s’inscrit dans un contexte déjà tendu au sein de l’équipe nationale espagnole. Depuis des mois, des joueuses dénoncent les méthodes « dictatoriales » du sélectionneur Jorge Vilda. Luis Rubiales, soutien indéfectible de ce dernier, fait face à des accusations d’organisation d’orgies avec l’argent de la Fédération en septembre dernier.