Karsten Warholm triomphe et retrouve son titre au 400 mètres haies
4 minutesKarsten Warholm récupère son titre en finale du 400 mètres haies
Le champion norvégien Karsten Warholm a brillamment remporté la finale du 400 mètres haies aux Championnats du monde d’athlétisme de Budapest. Il a devancé ses rivaux Kyron McMaster des îles Vierges britanniques et Rai Benjamin des États-Unis.
Un trio en bonne compagnie
Ces trois athlètes se retrouvent généralement seulement lors des grandes compétitions. À Budapest, le trio infernal du 400 mètres haies - Karsten Warholm, Rai Benjamin et Alison Dos Santos - s’est à nouveau affronté pour la première fois depuis la finale olympique de 2021 et la finale mondiale de 2022. Cette fois-ci, c’est Warholm, le recordman du monde, qui est sorti victorieux avec un temps de 46 s 80. Il devient ainsi triple champion du monde.
Une victoire méritée malgré la concurrence
Bien que Rai Benjamin ait lutté jusqu’au bout pour finir sur la troisième marche du podium avec un temps de 47 s 56, un autre coureur s’est également immiscé dans la bataille. Kyron McMaster des îles Vierges britanniques a terminé deuxième avec un temps de 47 s 34. Alison Dos Santos du Brésil a quant à lui rétrogradé à la cinquième place, devancé par le Jamaïcain Roshwan Clarke.
Karsten Warholm avait déjà marqué l’histoire en devenant le premier hurdler à passer sous les 46 secondes sur le tour de piste lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Depuis, Rai Benjamin a enchaîné les médailles d’argent et de bronze, sans jamais décrocher la première place. La victoire lui a échappé une fois de plus à Budapest.
Malgré une réclamation concernant le franchissement litigieux d’une haie, Karsten Warholm a su rebondir et revenir plus fort pour s’imposer dans cette finale. Avec le meilleur temps des demi-finales et la meilleure performance de l’année, il n’a laissé aucune place au hasard. Sa victoire est donc pleinement méritée.
Karsten Warholm : Du décathlon à l’athlétisme de haut niveau
Avant 2016, Karsten Warholm ne s’était jamais essayé à ce qui est devenu sa discipline fétiche. Possédant une formation de décathlonien, il émerge pour la première fois au plus haut niveau de l’athlétisme lors des championnats du monde de Londres en 2017. Son premier titre n’en est à l’époque que plus surprenant encore, avec un chrono très en deçà de ce qu’il réalise désormais (48 s 35).
Deux personnes clés dans la carrière de Warholm
Deux personnes comptent énormément dans la carrière de Warholm, qui a grandi sur la petite île de Hareidlandet au milieu d’un fjord à 500 kilomètres d’Oslo : sa mère, Kristine Goline Haddal, qui gère ses relations avec la presse, et son entraîneur, Leif Olav Alnes, qui a mis au point son programme d’entraînement. « M’entraîner sous les ordres de Leif [Olav Alnes] a été une bénédiction parce qu’il sait ce qu’il faut faire. Il me répète : ne te concentre pas trop sur toutes les choses où tu es mauvais, car ce sont les choses où tu es bon qui te feront gagner des courses », confiait Karsten Warholm l’an passé au Monde.
Warholm en quête de nouveaux records et de victoire
Entré dans l’histoire en 2021 avec un record du monde qui se classe au niveau des 9 s 58 de Usain Bolt sur 100 mètres, des 8 mètres 90 de Bob Beamon en saut en longueur, ou encore des 6 mètres de Sergueï Bubka en saut à la perche, le Norvégien assume son désir d’en faire toujours plus. « Je veux voir à quel point je peux être bon et j’ai l’impression que je n’ai pas encore fait tout ce que je pouvais faire ». Il tient ses promesses et sera l’an prochain plus que jamais candidat à sa propre succession, avec en tête l’idée d’améliorer son record du monde au Stade de France.
Des performances exceptionnelles chez les femmes
Au saut à la perche féminin, le spectacle a aussi été au rendez-vous. L’Australienne Nina Kennedy et l’Américaine Katie Moon se sont livrées une bataille acharnée en y ajoutant une dose d’esprit sportif. Les deux seules perchistes à avoir franchi la barre des 4 mètres 90 ont terminé le concours à la première place à égalité, déclinant un saut de barrage et donc la possibilité de se départager. La Finlandaise Wilma Murto s’est classée troisième avec un saut à 4 mètres 80.
En revanche, la finale du 400 mètres féminin a été l’objet d’un autre cavalier seul. En l’absence de l’Américaine Sydney McLaughlin-Levrone, la coureuse dominicaine Marileidy Paulino a survolé le tour de piste en 48 s 76, établissant ainsi son record personnel. La Polonaise Natalia Kaczmarek et la Barbadienne Sana Williams sont reléguées à près d’une seconde en 49 s 57 et 49 s 60.