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Le scandale embrasé : Le président de la Fédération espagnole de football s'excuse après avoir forcé un baiser sur une joueuse
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Le scandale embrasé : Le président de la Fédération espagnole de football s'excuse après avoir forcé un baiser sur une joueuse

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Le président de la Fédération royale espagnole de football s’excuse après avoir embrassé de force une joueuse

Luis Rubiales, président de la Fédération royale espagnole de football, a été contraint de présenter ses excuses après avoir embrassé de force Jenni Hermoso, joueuse espagnole, lors de la cérémonie protocolaire suite à la victoire de l’Espagne en Coupe du monde féminine.

Des excuses publiques pour un geste controversé

Dans une vidéo diffusée le lundi 21 août sur X (anciennement Twitter), Luis Rubiales, président de la Fédération royale espagnole de football, a tenu à exprimer publiquement ses excuses suite à l’incident où il a forcé un baiser sur la joue de Jenni Hermoso. Cette scène, visionnée par des millions de téléspectateurs lors de la retransmission en direct de la finale de la Coupe du monde féminine remportée par l’Espagne contre l’Angleterre (1-0), a suscité de vives réactions.

M. Rubiales a expliqué, dans sa déclaration, avoir été emporté par l’émotion de l’instant, qualifiant cette journée de « moment historique, l’un des plus beaux jours de l’histoire du football espagnol ». Il a tenu à souligner que sa relation avec Jenni Hermoso, ainsi qu’avec les autres joueuses, était excellente. Néanmoins, il a admis que cette manifestation d’affection était déplacée et que cela avait occasionné des conséquences regrettables : « Je tiens à m’excuser pour tout ce que cela a engendré. C’était sans mauvaise intention, dans un moment d’euphorie. Ici, nous l’avons vécu comme quelque chose de naturel, mais à l’extérieur, une polémique s’est créée. »

Une joueuse partagée entre la joie et le malaise

De son côté, la joueuse concernée, Jenni Hermoso, a exprimé son ressenti au sujet de cet incident. Elle a déclaré qu’elle n’avait pas apprécié ce geste, mais qu’il était important de le replacer dans le contexte de la victoire intense d’une Coupe du monde. Elle a qualifié ce baiser forcé de « geste mutuel totalement spontané en raison de l’immense joie que procure la victoire d’une Coupe du monde ». Jenni Hermoso semble partagée entre son enthousiasme pour la performance sportive de son équipe et son malaise face à cette situation, témoignant ainsi d’une certaine ambiguïté.

Un baiser forcé du président de la Fédération espagnole de football crée la polémique

Le geste du président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, envers les joueuses de l’équipe nationale a suscité une vive polémique. Alors que certains voient en ce geste une marque d’affection et de gratitude, d’autres dénoncent un acte de violence sexuelle et réclament des mesures fermes.

Une violence sexuelle normalisée ?

Le ministre des sports espagnol, Miquel Iceta, a qualifié le geste de Luis Rubiales d’“inacceptable”. Selon lui, il ne faut pas considérer un baiser non consenti comme “quelque chose qui arrive”. Il souligne que c’est une forme de violence sexuelle que les femmes subissent au quotidien et qui ne doit en aucun cas être normalisée.

La ministre de l’égalité espagnole, Irene Montero, a également exprimé son désaccord en soulignant que ce geste normalise des attitudes inacceptables. Elle met en lumière le fait que les femmes sont souvent victimes de violences invisibles et rappelle qu’il est important de prendre position contre de tels comportements.

Un geste inapproprié dans un contexte tendu

La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels a également réagi à cette affaire. Elle déplore que cet événement ait entaché un moment spécial pour les joueuses de l’équipe nationale d’Espagne. Selon elle, ce geste est d’autant plus problématique que les joueuses sont dans une position de vulnérabilité, en raison du pouvoir exercé par le président de la Fédération.

Il convient de souligner que ce baiser forcé s’inscrit dans un contexte tendu au sein de la sélection espagnole. Depuis plusieurs mois, les joueuses dénoncent les méthodes jugées “dictatoriales” du sélectionneur, Jorge Vilda. De plus, des accusations ont été portées contre Luis Rubiales, l’accusant d’organiser des orgies avec l’argent de la Fédération en septembre dernier.

Face à ces réactions et à la controverse grandissante, Luis Rubiales pourrait être amené à prendre des mesures pour apaiser la situation. Affaire à suivre.