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Crise au Niger : La Cedeao en guerre contre le président renversé
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Crise au Niger : La Cedeao en guerre contre le président renversé

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Une délégation de la Cedeao rencontre le président renversé du Niger

Une délégation de haut niveau de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est rendue au Niger pour rencontrer le président renversé Mohamed Bazoum. Cette visite intervient après le coup d’État du général Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir.

Le général Tiani met en garde contre une intervention militaire étrangère

Dans une allocution télévisée, le général Tiani a déclaré que la période de transition au Niger ne dépasserait pas trois ans. Il a également mis en garde les pays étrangers contre une éventuelle intervention militaire visant son pays. Il a qualifié la décision de la Cedeao de former une armée d’occupation avec une armée étrangère d’agression. Le général Tiani a également dénoncé les sanctions «illégales» et «inhumaines» de l’organisation ouest-africaine.

La Cedeao privilégie toujours la voie diplomatique, mais prête à utiliser la force

Malgré ces tensions, la Cedeao continue de privilégier la voie diplomatique pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. La délégation conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar a cherché une solution pacifique à la crise et a tenu une réunion avec le président renversé Mohamed Bazoum, détenu depuis le coup d’État. Les conditions de détention de Bazoum suscitent des inquiétudes au niveau international.

Dans une interview au New York Times, le nouveau Premier ministre nommé par les militaires, Ali Mahaman Lamine Zeine, a assuré qu’il ne se passerait rien de mal pour Bazoum. La Cedeao a réaffirmé sa détermination à rétablir l’ordre constitutionnel et a déclaré être prête à utiliser la force si nécessaire. La situation au Niger reste tendue et l’avenir politique du pays est encore incertain.

La Cedeao prépare une intervention militaire au Niger

Lors d’une réunion des chefs d’état-major ouest-africains à Accra, M Musah a annoncé que la Cedeao était prête à intervenir au Niger dès que l’ordre serait donné. Les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des États membres ont été convenus lors de cette réunion.

Une autre initiative diplomatique pour résoudre la crise

Le premier ministre nommé par les militaires nigériens, Ali Mahaman Lamine Zeine, s’est entretenu avec une délégation de l’ONU dirigée par Leonardo Santos Simao, représentant spécial du secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. M Simao a déclaré que le dialogue avec les autorités était nécessaire pour trouver un chemin permettant au pays de retrouver la normalité et la légalité constitutionnelle.

La France sollicitée mais pas en mesure d’apporter son appui

Après le coup d’État au Niger, la France a été sollicitée pour soutenir une éventuelle intervention de l’armée nigérienne visant à libérer M Bazoum. Cependant, les loyalistes ont rejoint les putschistes, rendant ainsi impossible la satisfaction de cette demande d’appui. Il n’a pas été précisé quel type d’aide la France aurait pu fournir.

Environ 1 500 militaires français sont déjà présents au Niger pour lutter contre les djihadistes qui commettent régulièrement des attaques meurtrières dans le pays. Mardi, dix-sept soldats nigériens ont été tués dans une attaque près du Burkina Faso, marquant ainsi la plus grave attaque depuis le coup d’État.